terça-feira, 5 de agosto de 2014
Interview de Lucie par le père René Laurentin
J’avais manqué Lucie aux réunions des Témoins de l’Amour et de l’Espérance, en Juin 2009, et elle est venue jusque chez moi ; j’ai pu enfin l’interroger après avoir écouté ses témoignages. Mariée, mère de famille de 3 enfants, pour la paix de sa vie de famille, elle ne révèle ni son nom de famille, ni le lieu précis de France où elle habite.
René Laurentin : Depuis quand avez-vous des communications avec le Seigneur ?
Lucie : Le 04 mars 1979 je me suis convertie. Née d’une famille catholique pratiquante, je ne pratiquais plus.
RL : Depuis quel âge ?
L : Depuis mon mariage surtout. J’étais occupée par mon foyer, mes enfants, et j’avais arrêté toute pratique religieuse. Je pensais à Dieu, mais Il était lointain, dans le ciel. Il ne s’occupait pas trop de nous.
Puis le 4 mars 1979, avec mon mari, nous étions invités à déjeuner chez des amis et l’après midi ils me disent : « si on parlait du Bon Dieu », car ils savaient que j’avais la foi, mais sans plus.
RL : Initiative insolite !
L : J’ai dit bon ! Je veux bien. Alors mon ami commence : « s’Il était bon Il ne mettrait pas les hommes en enfer ». Ca m’a fait bondir. J’ai pris la défense du Bon Dieu… et notre conversation s’est arrêtée, nous sommes passés à autre chose.
RL : Ce n’était pas sans grande passion ni animosité ?
L : Oui, c’était sans passion ni animosité. Le soir en prenant congé de nos amis et à l’instant où je m’asseyais dans la voiture, j’ai ressenti un grand amour pour le Bon Dieu, rien d’extérieur, tout était intérieur. J’ai été saisie par l’amour, ce Dieu que je croyais si lointain, je venais de le rencontrer. Tout de suite, j’ai prié. C’était une inspiration profonde. Moi qui ne priais plus, j’ai eu le besoin de prier. Heureusement dans la voiture sur le chemin du retour, mon mari ne m’a pas parlé. Nous avons fait 8 km en silence. J’ai récité le Notre Père, le Je vous Salue Marie, ce qui me restait simplement de mes prières et après je Lui ai parlé. J’en avais besoin. Arrivée à la maison je me suis occupée de mes enfants qui étaient encore jeunes.
RL : Quels âges ?
L : J’avais trois enfants : l’aîné Philippe 18 ans, Elisabeth 15ans et Jean-François 8 ans. J’avais toujours le besoin de prier. J’étais comme poursuivie par la prière, mais le Seigneur m’a fait comprendre que j’étais une mère de famille et que je devais m’occuper de mon mari et de mes enfants, que je ne devais pas les négliger.lire...