sexta-feira, 19 de abril de 2019
Don Divo Barsotti. Méditations pour le Vendredi Saint
Vendredi saintPremière méditation
La souffrance de Jésus continue en nous, mais en même temps la gloire de sa résurrection est rendue présente en nous.
Le mystère que nous célébrons propose à notre méditation un des thèmes fondamentaux mais aussi des plus déconcertants du christianisme. Dans l'Ancien Testament, le mal moral n'était pas distinct du mal physique. Tout était appelé "mal" ; cependant, même si l'on parlait indifféremment de l'un et de l'autre, une distinction était implicite. Pour nous chrétiens, la distinction est si claire, si absolue que nous voyons le mal physique comme le moyen le plus efficace choisi par Dieu pour détruire le mal moral. Le Fils de Dieu meurt sur la Croix, accepte de souffrir dans son corps et dans son âme tous les tourments pour le salut de l'homme et ce salut est la rémission du péché (le mal moral) ; cette perspective nous dit maintenant la grandeur de la souffrance. Nous devons le dire entre guillemets, mais nous devons le dire : "le bien" de la souffrance dans l'économie chrétienne, parce que ce que Dieu a choisi une fois, il l'a choisi pour toujours et encore aujourd'hui il reste vrai que de la souffrance humaine vient le bien.Note : il n'importe même pas de souffrir pour Dieu, dit saint Jean Chrysostome ; la souffrance comme telle a toujours un prix. Il est entendu que si la souffrance nous conduit à la rébellion contre Dieu, elle devient la raison d'un mal moral et alors il est clair que cela ne peut plus être dit ; mais dans la mesure où la souffrance, même si elle n'est pas vécue pour Dieu, n'est cependant pas une raison du mal moral, cette souffrance a toujours une valeur rédemptrice, c'est-à-dire, elle a la valeur suprême que peut accomplir toute action humaine. Et plus notre action est efficace, plus nous sommes passifs, plus nous souffrons du mal du monde. LIRE...