- E senti o espírito inundado por um mistério de luz que é Deus e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora! - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu! (escreve a irmã Lúcia a 3 de janeiro de 1944, em "O Meu Caminho," I, p. 158 – 160 – Carmelo de Coimbra)
quinta-feira, 2 de fevereiro de 2017
PRÉSENTATION DE L'ENFANT JÉSUS AU TEMPLE Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU Abbé de Notre-Dame de Fontgombault (Fontgombault, le 2 février 2017)
Mal 3,1-4
Lc 2,22-32
Chers Frères et Sœurs,
Mes très chers Fils,
UEL est le véritable événement que la liturgie commémore Qen ce jour ?
Jésus est porté au Temple par ses parents afin d’être racheté à
Dieu. Le premier-né de toute famille, et même du bétail, était en
effet la propriété de Yahvé. Les quarante jours de la purification
de Marie sont également écoulés.
Pourtant ni l’enfant, le Fils de Dieu, n’avait besoin d’être
racheté, lui qui venait pour nous racheter ; ni sa Mère, la très
sainte et très pure Vierge Marie, n’avait besoin d’être purifiée.
L’humble soumission à des lois, qui ne les concernaient pas,
serait déjà une raison suffisante pour justifier que l’Église se
souvienne des traits particuliers de ces événements demeurés
inaperçus aux officiants du Temple.
Dieu n’a cependant pas voulu que la première venue du
Seigneur à Jérusalem soit ignorée de tous. La rencontre de la
sainte Famille avec le vieillard Siméon et la prophétesse Anne
donne une note chaleureuse, humaine, à la fête de ce jour, qui
tranche avec le passage inaperçu du Seigneur en son Temple.
Qui était Siméon ? Selon saint Luc, un homme juste, pieux
et qui attendait la consolation d’Israël. L’Esprit-Saint reposait
sur lui et lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant qu’il
n’eût vu le Christ du Seigneur. Dans la lumière de cet Esprit, il
prit en ce jour le chemin du Temple.
L’antienne du Magnificat des premières vêpres chantait :
« Le vieillard portait l’Enfant, mais c’était l’Enfant qui conduisait
le vieillard. »
De fait, qui avait élu sa demeure en Siméon? Qui l’a conduit au
Temple ? Quiconque accueille Dieu et sa parole est porté par lui.
Alors, jaillit de la bouche du saint vieillard un cantique d’action
de grâces :
Mes yeux ont vu ton Salut que tu as préparé à la face
de tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations
et Gloire de ton peuple Israël.
Dieu et tout ce qui vient de lui est lumière et illumine.
Alors que nous fêtons cette année le centenaire des apparitions
de Notre-Dame à Fatima, rappelons la description que
Lucie, la voyante, faisait de la Dame : « toute lumière »,
« ondulations de lumière » « en lumière de chair. » (C. Barthas,
Fatima 1917-1968, p.67)
Le 13 mai 1917, à la fin de la première apparition, Lucie
rapporte que Notre-Dame écarta les mains qu’elle tenait jusquelà
jointes, à la manière du prêtre lorsqu’il dit Dominus
vobiscum. Ce simple geste fit jaillir dans la direction des
voyants un faisceau de lumière mystérieuse, à la fois très
intense et très intime, qui les « pénétrant jusqu’au plus profond
de l’âme, les fit se voir eux-mêmes en Dieu, qui était lui- même
cette lumière, plus clairement que s’ils s’étaient vus dans le plus
pur des miroirs. » (ib, p.60)
Siméon a vécu dans cette même lumière et a rencontré la
Lumière.
Aujourd’hui, le relativisme et le subjectivisme refusent ce
secours, ce don divin, cette splendeur de la vérité qui vient d’en
haut. Au mieux, les critères de moralité se bornent au vague
sentiment « d’être en paix avec Dieu ». C’est-à-dire à ne pas lui
vouloir de mal : je suis en paix avec Dieu si je ne veux pas de
mal à Dieu, si je ne veux pas lui faire de mal.
Le chrétien, qui attend la consolation de Dieu et veut
marcher à la lumière de son Esprit, désire plus : il désire une
communion.
Cette communion se construit par l’accueil de la lumière.
Dans la lumière reçue de Dieu, la vie s’éclaire comme celle de
Siméon ou des voyants de Fatima. Certaines zones resplendissent,
d’autres au contraire demeurent sombres.
En considérant l’évolution du monde depuis plusieurs
siècles, il est frappant de constater comme une implosion, un
effondrement spirituel de l’humanité.
À l’origine, l’homme se concevait comme un humble bénéficiaire,
contemplatif d’un univers, d’un Dieu éblouissant qui le
dépassait. « Ce qui est, est ce qui est ».
Avec Descartes, un premier cataclysme s’opère : « Je pense,
donc je suis ». L’existence se résume à ce qui existe pour moi…
à ce que je peux penser. Mais Dieu ne dépasserait-il pas ma
pensée ?
Les Descartes d’aujourd’hui ont fait un pas supplémentaire
vers une nuit plus profonde : « Je sens, donc je suis. » Les
animaux, s’ils pensaient, ne pourraient-ils en dire autant ?
Dieu, qui n’est pas sensible et qui dépasse toutes les pensées
des hommes, devient le grand étranger, l’ignoré. Refusant la
lumière gratuitement offerte, l’homme goûtera désormais aux
ténèbres sans fond de la solitude.
La fête de ce jour est une invitation à nous mettre à l’école de
Siméon, un homme juste, pieux, et qui attendait la consolation
d’Israël.
La consolation de Dieu vient nous toucher à travers les
saintes Écritures, en particulier l’Évangile, le catéchisme, les
enseignements de l’Église. Dans le silence de la prière, dans la
chaleur de la communion, le cœur s’ouvre aussi à la Parole,
tandis que l’esprit revit dans la lumière du Saint-Esprit. Qu’il
repose à jamais sur nous.
Amen.