La liturgie des heures et les offices, à Triors, sont surtout appréciés parce que les moines pratiquent le rite tridentin, qui date du concile de Trente(1545). Il a été en vigueur dans l’Eglise jusqu’en 1962, puis réintroduit en 2007 comme forme extraordinaire du rite romain. Le monastère de Triors prie donc à l’ancienne, mais il faut souligner qu’il respecte totalement la doctrine de Vatican II
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Le chant grégorien, monument culturel et trésor de la musique universelle, constitue surtout le chant propre de la liturgie catholique romaine. Aussi avons-nous demandé à Dom Hervé Courau, musicologue réputé et père abbé de Notre-Dame de Triors, de nous parler d'une réalité dont il connaît l'histoire et la complexité et qu'il pratique quotidiennement avec sa communauté.
La journée d'un bénédictin commence tôt: une demi-heure après un lever très matinal (4 h 45) débute le long office nocturne --- une bonne petite heure ---, ce sont les Matines, ou Vigiles, suivies des Laudes. «Veillez et priez, car nul ne sait l'heure du retour du Seigneur.» Après l'Angelus, les Pères, assistés des Frères, célèbrent donc leur messe basse quotidienne dans la crypte, communient et prolongent silencieusement leur action de grâces. Le petit-déjeuner est précédé d'une brève étude. À 8 h 30, les cloches rappellent les servants de Dieu pour Prime, office psalmodié recto tono10 qui s'achève au Chapitre par la lecture de la règle de saint Benoît. Ils consacrent ensuite une heure à la lectio divina11. L'abbatiale se remplit de nouveau à 10 h pour l'office de Tierce, suivi de la messe conventuelle chantée. Les moines vaquent ensuite à leur service respectif (reliure, comptes, jardinage, cuisine, poterie, menuiserie, cordonnerie, porterie, soin des ruches et des noyers...), pendant que les novices étudient en cellule, que le Père Abbé prépare sa conférence du soir et les moines enseignants leurs cours. Sexte marque à 12 h 45 la fin de la matinée. Après le repas et 45 mn de recréation, None ouvre l'après-midi. Un temps de service assez long est clos par les Vêpres à 18 h. Avant la conférence du Père Abbé, les moines peuvent lire dans leurs cellules, prolonger leur oraison dans l'église ou réciter un chapelet dans le cloître. Après le dîner et les Complies à 20 h 30, le silence des cloches et le sommeil des Justes forment le point d'orgue de cette journée bien remplie.
La liturgie monastique est à l'image de ces réalisations concrètes : simple et belle, d'aujourd'hui et de toujours, de jeunes voix redisent la louange traditionnelle, en latin et grégorien.
Le chant grégorien, monument culturel et trésor de la musique universelle, constitue surtout le chant propre de la liturgie catholique romaine. Aussi avons-nous demandé à Dom Hervé Courau, musicologue réputé et père abbé de Notre-Dame de Triors, de nous parler d'une réalité dont il connaît l'histoire et la complexité et qu'il pratique quotidiennement avec sa communauté.
Qu'appelle-t-on chant grégorien ?
À l'énoncé très général de cette question, on peut apporter deux réponses, l'une d'ordre historique, l'autre d'ordre musical. Le chant grégorien fait référence à l'histoire, puisqu'il inscrit dans son nom une référence à un pape qui vécut à la frontière entre les VIe et VIIe siècles. Saint Grégoire, dit (y compris chez les Orientaux) le Grand, exerça de 590 à 604 : les quelques années de son pontificat furent extrêmement fécondes à divers points de vue, spécialement pour tout ce qui concerne la liturgie. LIRE...
Un ordre contemplatif
Dom Hervé Courau, premier Abbé de Triors, revient avec insistance sur la vocation contemplative des Bénédictins, pendant les deux entretiens qu'il nous a accordés avec simplicité et générosité. À Triors, on estime que le sacerdoce des moines n'a pas un but extérieurement apostolique, il consiste plutôt à «bien dire la messe», pour enfouir la modernité dans les saints mystères. C'est pourquoi les Pères de Triors disent leur messe basse8 chaque matin dans la crypte, avant d'assister à la messe conventuelle célébrée uniquement par l'hebdomadier9. Au plus profond de la vie quotidienne d'un bénédictin, tout converge vers Dieu et rien n'est préférable au Service Divin selon l'adage de la Règle. Celle-ci, répondant au but de son auteur qui voulait instituer «une école de service du Seigneur», partage la journée --- très fragmentée --- du moine entre la prière liturgique, le travail manuel et la lectio divina, c'est-à-dire cette étude attentive et méditée des textes de la Bible et des commentaires patristiques. Elle accorde à la prière liturgique la première place, ce qui est une caractéristique de l'ordre bénédictin. C'est autour des heures des offices que s'ordonnent les autres activités.La journée d'un bénédictin commence tôt: une demi-heure après un lever très matinal (4 h 45) débute le long office nocturne --- une bonne petite heure ---, ce sont les Matines, ou Vigiles, suivies des Laudes. «Veillez et priez, car nul ne sait l'heure du retour du Seigneur.» Après l'Angelus, les Pères, assistés des Frères, célèbrent donc leur messe basse quotidienne dans la crypte, communient et prolongent silencieusement leur action de grâces. Le petit-déjeuner est précédé d'une brève étude. À 8 h 30, les cloches rappellent les servants de Dieu pour Prime, office psalmodié recto tono10 qui s'achève au Chapitre par la lecture de la règle de saint Benoît. Ils consacrent ensuite une heure à la lectio divina11. L'abbatiale se remplit de nouveau à 10 h pour l'office de Tierce, suivi de la messe conventuelle chantée. Les moines vaquent ensuite à leur service respectif (reliure, comptes, jardinage, cuisine, poterie, menuiserie, cordonnerie, porterie, soin des ruches et des noyers...), pendant que les novices étudient en cellule, que le Père Abbé prépare sa conférence du soir et les moines enseignants leurs cours. Sexte marque à 12 h 45 la fin de la matinée. Après le repas et 45 mn de recréation, None ouvre l'après-midi. Un temps de service assez long est clos par les Vêpres à 18 h. Avant la conférence du Père Abbé, les moines peuvent lire dans leurs cellules, prolonger leur oraison dans l'église ou réciter un chapelet dans le cloître. Après le dîner et les Complies à 20 h 30, le silence des cloches et le sommeil des Justes forment le point d'orgue de cette journée bien remplie.
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