Textes réunis par le Père René Lapointe, omi.
« Une grande victoire est faite d’une foule de petites victoires que l’on remporte sans gloire ». (André Gide)
textes choisis
« Le Christ n’a-t-il pas été offert en sacrifice une fois pour toutes dans sa propre personne ? Et cependant, n’est-il pas quand même offert en sacrifice dans le sacrement ? Et cela, non seulement lors de la fête de Pâques, mais tous les jours, dans nos églises ? De telle sorte qu’un homme auquel on aurait posé la question et qui répondrait que le Christ est offert en sacrifice à la messe ne ferait que dire la stricte vérité. » (Saint Augustin, 354-430, lettre XCVIII)
------------------------------------------ « Nous avons honoré sa mémoire par des funérailles solennelles, celles que nous avons estimé convenir à un homme si excellent. Pendant trois jours entiers, nous n’avons cessé, à son tombeau, de rendre gloire à Dieu par des hymnes, et, au troisième jour, nous avons offert les sacrements de la rédemption ». (Saint Augustin, lettre, 354-430, lettre CLVIII.)
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« Mais ici, (à la messe) il a transformé le culte que nous lui devions en quelque chose de plus prodigieux et de plus glorieux, en changeant le sacrifice lui-même, et au lieu d’immoler des bêtes sans raison en commandant de L’offrir Lui-même ». (Saint Jean Chrysostome, mort en 407, homélie XXIV)
---------------------------------------------- « Mais que signifie donc cette parole : « Cette coupe est la nouvelle alliance ? » C’est qu’il y avait également une coupe dans l’ancienne alliance. Il y avait les libations et le sang des animaux. Car, après avoir sacrifié, l’usage était de recevoir le sang dans le calice et de le verser. Depuis lors, en lieu et place du sang des bêtes, il a apporté son propre sang. Que personne ne se trouble en entendant cette parole (cette coupe est la nouvelle alliance) : Jésus ramène à notre pensée l’ancien sacrifice. » (Saint Jean Chrysostome, homélie XXVII)
----------------------------------------------- « Le Seigneur appelle cette coupe : la coupe du Nouveau Testament. D’où il suit : « Ceci est le calice du Nouveau Testament qui sera répandu pour vous ». En effet, dans l’Ancien Testament, le sang des animaux fut versé lorsque la loi fut donnée. Mais maintenant, c’est le sang du Verbe qui est pour nous le signe du nouveau testament ». (Théophyle, 385-412, explication de la messe par le P. Martin de Cochem))
---------------------------------------------- « Quiconque mangera de ce pain ou boira à cette coupe indignement, sera coupable du Corps et Sang de Notre Seigneur. » Pourquoi cela ? Parce qu’il a versé le sang et a fait paraître un meurtre ce qui n’est plus un sacrifice ». (Saint Jean Chrysostome, homélie, XXV11)
--------------------------------------------------- « Il convient à celui qui s’approche pour communier de rejeter les mauvaises pensées et actions afin de pouvoir toucher le pur sacrifice »…. « Car ce sacrifice redoutable et sublime nous met en garde de ne jamais l’approcher sans y mettre toute notre âme, un amour fervent, en un mot, sans devenir des aigles capables de monter aux cieux, et au-delà même ». (Saint Jean Chrysostome, homélie XXVll, XXlV.)
------------------------------------- « Maintenant encore, le même Jésus-Christ qui a préparé cette table est là pour la garder, car ce n’est pas l’homme qui transsubstantie le pain et le vin au corps et au sang du Christ, c’est Jésus-Christ qui a été crucifié pour nous ». (Saint Jean Chrysostome, cité par le R.P. Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe.) -------------------
« Abraham a alors été clairement béni par Melchisedek qui était prêtre du Dieu Très-Haut, au sujet duquel de nombreuses et grandes choses sont écrites dans les épîtres aux Hébreux. Car c’est alors qu’apparut pour la première fois le SACRIFICE qui est maintenant offert à Dieu par les chrétiens dans l’univers entier, et qu’est accompli ce qui avait été dit au Christ par le prophète longtemps après l’évènement : « Tu es prêtre pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap. XXII)
------------------------------------------ « Nous n’érigeons pas non plus des autels sur les tombeaux des martyrs dans le but d’offrir des sacrifices aux martyrs. Mais à Dieu seul, qui est notre Dieu et celui des martyrs, nous offrons un sacrifice. Et au cours de ce sacrifice, on les nomme à la place qui leur revient, celle d’hommes de Dieu qui ont conquis le monde en confessant Jésus-Christ. Mais ils ne sont pas invoqués par le prêtre sacrifiant. Car c’est à Dieu, non aux martyrs qu’il sacrifie, même s’il sacrifie sur leurs tombeaux. Car c’est le prêtre de Dieu, non le prêtre des martyrs. LE SACRIFICE LUI-MEME EST LE CORPS DE JESUS. » (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap. XX11,10)
---------------------------------------- « Car nous-mêmes , qui sommes sa propre cité , nous sommes un très noble et très digne sacrifice, et c’est ce mystère que nous célébrons dans nos sacrifices, que les fidèles connaissent très bien…Car, par l’intermédiaire des prophètes, les oracles de Dieu ont déclaré que cesseraient les sacrifices qu’offraient les Juifs comme l’ombre des choses à venir, et que les nations , du levant au couchant, offriraient UN SEUL SACRIFICE. De ces oracles, qui sont maintenant accomplis…. » (Saint Augustin, La cité de Dieu, chap.XXIII)
---------------------------------------- « Quand le prêtre célèbre le sublime et redoutable sacrifice de l’autel, les anges l’assistent et leur chœur élève la voix pour chanter la gloire de celui qui est immolé. » (Saint Jean Chrysostome, cité par le Père Martin de Cochem, dans explication du saint sacrifice de la messe.) ---------------------------------- « Quand vous voyez le Seigneur immolé et gisant sur l’autel, le prêtre penché sur la Victime et priant, tous les assistants teints du Précieux Sang, vous semble-t-il être encore ici-bas et parmi les hommes ? Ne vous croyez-vous pas déjà au ciel, délivrés des appétits de la chair, contemplant les merveilles célestes ? » (Saint Jean Chrysostome, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe). ---------------------------------------- « Celui qui est ressuscité d’entre les morts ne meurt plus. Cependant, il souffre encore pour nous d’une manière mystérieuse au saint sacrifice de la messe ….Ce sacrifice préserve l’âme de la perte éternelle en renouvelant la mort du Fils de Dieu. » (Saint Grégoire le grand, 540-604, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) ---------------------------------- « Nous n’offrons pas un autre sacrifice que celui qui a été offert sur la croix ». (Théodoret 393-460, cité par le P. Martin Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe.) ------------------------------------ « De la même façon, quand nous Lui offrons nos supplications pour ceux qui se sont endormis, pécheurs ou pas, nous n’enguirlandons pas nos têtes, comme le font les païens, mais nous offrons le Christ sacrifié pour nos péchés, rendant Dieu propice à eux aussi bien qu’à nous ». (Saint Cyrille de Jérusalem, 315-386, lecture XXIII)
------------------------------------------ « Ensuite, après que le sacrifice spirituel, le sacrifice non sanglant ait été complété, nous demandons à Dieu, par le moyen de ce sacrifice propitiatoire, la paix des églises, la prospérité de l’empire….En un mot, dans ce sacrifice, nous prions pour tous ceux qui ont besoin d’aide ». (Saint Cyrille de Jérusalem, lecture XXIII)
------------------------------------------- « Dans un ordre parfait s’accomplissaient les cérémonies pontificales, les sacrifices offerts par les prêtres, les rites augustes de l’Eglise, le chant des psaumes et les autres prières de la liturgie. Les saints mystères s’achevaient dans le secret intime des fidèles baptisés, et l’on distribuait à la multitude des croyants les symboles eucharistiques de la passion du Sauveur ». (Eusèbe de Césarée, 265-340, histoire de l’église, chapitre lll)) ----------------------
« Emportons ces victimes triomphantes (les reliques des martyrs) à l’endroit où le Christ est la victime. Mais Lui, sur l’autel, Lui qui souffrit pour tous, eux, en dessous de l’autel, eux qui ont été rachetés par sa passion ». (Saint Ambroise, 340-397. lettre XXII)
--------------------------------------------- « C’est ainsi que l’Eglise primitive réunissait ses victimes triomphales autour de l’ hostie non sanglante du sacrifice eucharistique. Pendant que le Christ s’immolait sur l’autel pour le salut des hommes, le corps des martyrs rachetés par Jésus-Christ reposait sous l’autel comme le témoignage de la divine rédemption ».
------------------------------------- (Saint Ambroise, lettre XX11, chap. X111) « Les autres empereurs, pour célébrer leurs victoires, faisaient ériger des arcs de triomphe. Vous demandez, vous, que l’oblation sainte et le sacrifice d’actions de grâces soient offerts à l’autel de Jésus-Christ par la main de ses prêtres. …J’ai porté votre lettre à l’autel, et je l’y ai déposée. Je la tenais à la main en consacrant la divine Victime, afin que ce fût votre foi qui parlât par ma bouche, et que le rescrit impérial lui-même me tînt lieu d’offrande ».
(Saint Ambroise, lettre à Théodose) ---------------------------- « La communion quotidienne, la participation faite chaque jour au corps et au sang de Jésus-Christ est une pratique excellente. S’approcher sans interruption de la vie c’est manifestement redoubler en notre âme la force vitale ….Quant à ce qui regarde les nécessités où nous met la persécution, il est incontestable que chaque fidèle peut se communier lui-même en l’absence d’un prêtre ou d’un diacre. C’est l’antique coutume de l’Eglise. Elle est encore aujourd’hui pratiquée par tous les anachorètes, lesquels conservent la sainte Eucharistie dans leur solitude, et se communient eux-mêmes. A Alexandrie et dans toutes les villes égyptiennes, les fidèles ont presque partout conservé l’usage d’emporter les saintes espèces dans leur maison pour se communier eux-mêmes. Le sacrifice est un. Celui qui a reçu le sacrement du prêtre et l’emporte pour y participer chaque matin dans sa demeure continue à participer au même sacrifice. Il n’y a donc aucune raison qui empêche, dans les circonstances données, de se communier soi-même et de recevoir du prêtre plusieurs portions du sacrement au lieu d’une ». (Saint Basile de Césarée, 329-379, épitre XC111) ---------------------------- « Peut-être quelque Galiléen mal instruit répondra : Les Juifs ne sacrifient pas. Je lui répondrai qu’il parle sans connaissance de cause. Premièrement, parce que les Galiléens n’observent aucun des préceptes et des usages des Juifs; secondement, parce que les Juifs sacrifient aujourd’hui en secret, et qu’ils se nourrissent encore de victimes; qu’ils prient avant d’offrir les sacrifices; qu’ils donnent l’épaule droite des victimes à leurs prêtres. Mais comme ils n’ont point de temples, d’autels, et de ce qu’ils appellent communément sanctuaires, ils ne peuvent point offrir à Dieu les prémices des victimes. Vous autres, Galiléens, qui avez inventé un nouveau genre de SACRIFICE, et qui n’avez pas besoin de Jérusalem, pourquoi ne sacrifiez-vous donc pas comme les Juifs, chez lesquels vous avez passé en qualité de transfuges ? » (Julien l’apostat, 331-363, contre les Galiléens). ------------------------------ « Et il tua le veau gras, celui dont David chantait : Et Dieu se complut dans un veau nouvelet, cornu et gras. Ce veau est ainsi tué à la demande du père parce que Dieu le Christ le Fils de Dieu ne pouvait être tué sans la permission du Père. Ecoute l’apôtre : Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous. Voilà ce veau qui, dans notre coupe, à chaque jour, est toujours immolé ».
(Saint Pierre Chrysologue, 406-450, 5ième sermon : enfant prodigue) « Pharisien, confesse ton péché, pour que tu puisses venir à la table du Christ, pour que le Christ soit pour toi le pain, et que la fraction de ce pain soit faite pour le pardon de tes fautes, et que la coupe du Christ existe pour toi, elle qui est versée pour la rémission de tous tes péchés ». (Saint Pierre Chrysologue, 30ième sermon : la conversion de saint Matthieu) « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Il est le pain qui a été semé dans le sein de la vierge, qui a fermenté dans la chair, qui a été pétri dans la passion, cuit dans la fournaise du sépulcre, conservé dans les églises, est offert sur les autels, et qui assure à chaque jour aux fidèles la nourriture céleste ». (Saint Pierre Chrysologue, 67ième sermon : explication de l’oraison dominicale) « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Mais il est lui-même le pain qui descend du ciel, qui a transformé la manne de la loi en farine de la grâce. Le pain qui a été pétri dans la passion de la croix, qui a fermenté dans le sacrement de la grande miséricorde, et qui a reçu du sépulcre le lavement d’une légère aspersion. Il a été cuit par la chaleur de sa divinité, et a terminé sa cuisson dans la fournaise de l’enfer. A chaque jour il est apporté sur la table de l’église comme une nourriture céleste, est rompu en rémission des péchés, rassasie ceux qui le mangent, et les nourrit pour la vie éternelle. Voilà le pain que nous demandons qu’on nous donne à chaque jour, jusqu’à ce que nous nous en délections perpétuellement, jour après jour ». (Saint Pierre Chrysologue, 71ième sermon: commentaire de l’oraison dominicale) ---------------------------------
« Honneur au Pontife romain qui célèbre les divins mystères sur le corps des glorieux apôtres. Pour vous, ce précieux dépôt n’est que de la cendre inerte de deux hommes morts. Pour nous, ces ossements sont sacrés et vénérables. Vous n’y voyez qu’une poignée de poussière, nous y voyons l’autel de Jésus-Christ ». (Saint Jérôme, mort en 420)
------------------------------- « Lorsque à l’occasion d’une fête, il y a une grande affluence de fidèles, et que les participants sont trop nombreux pour assister tous ensemble à la cérémonie, il ne faut pas hésiter à répéter l’oblation du sacrifice. Car, la piété et la raison demandent qu’autant de fois qu’une nouvelle congrégation a rempli une église où se déroule un office liturgique, le sacrifice soit offert. Autrement, une certaine portion du peuple serait privée de l’objet de son adoration, si la coutume de n’offrir qu’une seule célébration était conservée, et si seuls ceux qui arrivent tôt pouvaient offrir le sacrifice ». (Saint Léon le Grand, 440-46l, lettre IX)
---------------------------------------------- « Proclamant la mort selon la chair du seul Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, professant sa résurrection d’entre les morts et son ascension dans le ciel, nous offrons le sacrifice non sanglant dans les églises … » (Concile d’Ephèse, 431)
------------------------------------------------ « Quand le prêtre arriva dans ce monastère de cent religieuses, les sœurs racontèrent qu’une sœur s’était jetée dans la rivière et qu’une autre s’était pendue. Le prêtre décida que le sacrifice ne devait être offert pour aucune d’entre elles. » (Palladius, 418-420, l’histoire lausiaque ) -------------------------- « Trompé par le démon, un moine s’était précipité au fonds d’un puits et mourut deux jours après… Ceux que sa mort avait émus de la plus profonde pitié n’obtinrent pas sans peine du prêtre …qu’il ne fût pas compté parmi les suicidés, et comme tel, jugé indigne de la mémoire et de l’oblation qui se font pour les morts ». (Jean Cassien, 360-435, conférences, la deuxième, de la discrétion.) ------------------------ « Crois sans hésiter aucunement que le Fils de Dieu fait homme pour nous s’est offert en sacrifice à Dieu. C’est à ce Dieu très-haut que l’église catholique offre sans cesse, dans la foi et la charité, le sacrifice du pain et du vin ». (Saint Fulgence, mort en 533, cité par Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) ----------------------------- « Nous avons appris qu’en plusieurs localités, des diacres s’arrogent le pouvoir d’offrir le saint sacrifice. Nous déclarons que c’est là un abus intolérable ». « Les évêques étrangers qui passent dans une ville seront invités à offrir le saint sacrifice ». (Concile d’Arles, 314, histoire de l’église de l’abbé d’Arras, tome 9). ------------------------------ « Martin, ensuite, ainsi revêtu, se prépare à offrir le sacrifice à Dieu ». (Sulpice Sévère, né en 363 : Vie de saint Martin.)
---------------------------- « Nous adorons un seul Dieu tout-puissant….La substance divine ne tire pas d’elle-même son origine. Existant avant le temps, elle n’est pas sujette à des vicissitudes. Elle n’éprouve pas de diminution, mais elle demeure éternellement dans la plénitude d’elle-même. Elle est toujours simple, uniforme, constante, parfaite. C’est par son Verbe que le monde a été fait avec ses ornements, c’est par son Esprit que toute créature est établie et gouvernée. Et c’est à Lui que nous immolons chaque jour une hostie de louange et que nous offrons le sacrifice d’un cœur contrit ». (Martyre de Rufin et Valère, les petits bollandistes).
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« Car qui est plus prêtre du Très-Haut que Jésus-Christ, lui qui a offert un SACRIFICE à Dieu son Père en offrant la même chose exactement qu’avait offert Melchisedek, le pain et le vin, i.e., son corps et son sang ? »
( Saint Cyprien, martyrisé en 258, lettre LXIIl)
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« Si nous ne pouvons enfreindre pas même le plus petit de ses commandements, à combien plus forte raison sommes-nous tenus à observer les plus grands, ceux qui ont trait AU SACREMENT LUI-MEME DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR ET DE NOTRE REDEMPTION ! » (Saint Cyprien, lettre LX11l)
-------------------------------------------------- Car si Jésus-Christ est lui-même le grand prêtre de Dieu le Père, et s’est offert d’abord lui-même EN SACRIFICE au Père, il est évident que c’est le prêtre qui imite ce que le Christ a fait qui remplit la charge du Christ. IL OFFRE AINSI UN VRAI ET PARFAIT SACRIFICE dans l’Eglise à Dieu le Père, quand il l’offre de la même façon qu’il a vu le Christ lui-même l’offrir ». (Saint Cyprien, lettre LXII1)
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« Et parce que nous faisons mention de sa passion dans tous nos sacrifices, CAR LA PASSION DU SEIGNEUR EST LE SACRIFICE QUE NOUS OFFRONS…. » (Saint Cyprien, lettre LXII1)
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« Au Dieu tout puissant , qui est le seul vrai, j’apporte tous les jours un sacrifice, non la fumée de l’encens , ni la chair des bœufs , ni le sang des boucs, mais un Agneau sans tache qu’à chaque jour, je sacrifie sur l’autel de la croix . Et bien que tous les fidèles mangent son corps et boivent son sang, l’agneau qui a été sacrifié demeure intact, indemne et vivant. Il est vraiment sacrifié (ou immolé), son corps est vraiment mangé par le peuple et son sang est vraiment bu, mais il demeure intact, indemne et vivant ». (Martyre de l’Apôtre saint André)
------------------------------------------------- « Que les mortels se taisent et se tiennent debout avec crainte et tremblement et ne pensent à rien de mondain car LE ROI DES ROIS , LE CRHIST NOTRE DIEU, S’APPROCHE POUR ETRE SACRIFIE ET POUR ETRE DONNE EN NOURRITURE AUX FIDELES. » « Toi qui nous a donné gratuitement de nous tenir debout avec confiance devant ton saint autel pour t’offrir ce sacrifice non sanglant pour nos péchés et pour les errements du peuple … » « Reçois-nous quand nous nous approchons de ton saint autel pour que nous puissions être dignes d’offrir les dons et les sacrifices pour nos transgressions et celles de tout le peuple. Accorde-nous de t’offrir sans peur et avec une conscience pure ce sacrifice spirituel non sanglant ». (Les toutes premières liturgies : the ante-nicene fathers. Translations by R. Alexander Roberts and James Donaldson. Volume V11)
--------------------------------------------------- « Nous avons un autel et une victime dont n’ont pas droit de manger ceux qui font le service dans le tabernacle.» (Saint Paul, épitre aux Hébreux, l3, l0) « Le mot manger semble bien indiquer qu’il ne s’agit pas du sacrifice de la croix, mais bien d’un sacrifice manducable, tel que Jésus-Christ l’a institué à la dernière cène ». P. Cochem dans explication de la sainte messe) -------------------------------------- « Le jour du Seigneur, réunissez-vous, rompez le pain et rendez grâce après avoir d’abord confessé vos péchés afin que votre sacrifice puisse être pur. Si quelqu’un est en conflit avec un autre, qu’il ne vienne pas à l’église avant de s’être réconcilié pour que votre sacrifice ne soit pas pollué. Car voici le Sacrifice dont a parlé le Seigneur en Malachie : (1,10 ). « Je ne prends nul plaisir en vous, dit Yahvé Sabaot, et n’agrée point les offrandes de vos mains. Mais du levant au couchant, mon nom est grand chez les nations, et en tout lieu UN SACRIFICE D’ENCENS EST PRÉSENTE en mon nom, ainsi QU’UNE OFFRANDE PURE . » (Didachè, 2ième siècle).
-------------------------------------------------------- « En découvrant et rompant le pain, jusque là couvert et formant un seul tout, en partageant le même calice entre les assistants, le Pontife multiplie mystérieusement et distribue l’unité, et par là s’accomplit le très saint sacrifice ». ( Denys l’Aréopagite, Des hiérarchies célestes) ------------------------------------ « Et l’offrande de la farine, messieurs, qui devait être présentée pour ceux qui étaient purifiés de la lèpre, était un type du pain eucharistique, dont la célébration a été instituée par Jésus-Christ en souvenir des souffrances qu’Il endura pour ceux dont l’âme est purifiée de toute iniquité ». « En Malachie, l, 10-12, Il parle de ces Gentils, c’est-à-dire de nous, qui, en tout lieu, Lui offrent des sacrifices, c’est-à-dire, le pain eucharistique et aussi la coupe de l’Eucharistie, affirmant que nous glorifions son nom et que vous, vous le profanez ». (Saint Justin (110-165), Dialogue avec Trypho) ------------------------------ « Rassemblez-vous dans les catacombes pour y entendre la lecture des livres saints, pour y psalmodier les cantiques sacrés en l’honneur des martyrs, ou pour le repos de l’âme de vos frères défunts. Dans ces réunions aux catacombes, offrez le sacrifice mystique du corps de Jésus-Christ… ». (Les constitutions apostoliques)
-------------------------------------- « Dans l’oblation des sacrements qui se fait à la solennité de la messe, il convient de faire mémoire de la passion du Seigneur. Le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ ne peut en effet se reproduire sans qu’il nous rappelle la passion où le corps du Sauveur fut crucifié, où son sang fut versé pour nous. Repoussez donc toutes les erreurs contraires. L’oblation du sacrifice doit consister uniquement dans le pain et le vin mêlé d’eau. …..Quant au mode sacramentel pour l’oblation du pain et du calice, il a été fixé par la Vérité même. Nous lisons dans l’évangile : Jésus prit le pain, le bénit, le donna à ses disciples, en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps qui sera livré pour vous. Semblablement, après la cène, il prit le calice et le donna à ses disciples en disant : Prenez et buvez-en tous, parce que c’est le calice de mon sang qui sera versé pour vous et pour la rémission des péchés.
Nos crimes et nos péchés sont en effet détruits par ces divins sacrifices. Voilà pourquoi, dans leur célébration, il faut rappeler la mémoire de la passion qui nous a rachetés, ne nous lassant jamais de répéter ce souvenir, et de présenter au Seigneur cette oblation. C’est par de telles hosties que nous apaiserons la colère divine et que nous obtiendrons la rémission de nos fautes. ET QUEL SACRIFICE POURRAIT ETRE PLUS EXCELLENT QUE CELUI DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST ? Cette oblation ne l’emporte-t-elle pas sur toutes les autres ? Offrons-la au Seigneur avec une conscience sainte. Recevons-la dans une âme complètement pure. Vénérons-la tous. Et puisqu’elle est infiniment au-dessus de toutes les autres, environnons-la de toute notre admiration et de tous nos hommages ». (Le pape saint Alexandre, l08-ll7, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ------------------------------------- « Vous le savez, vous tous qui assistez à la célébration de nos divins mystères, vous savez avec quelle révérence vous recevez le Corps du Seigneur, quelles précautions minutieuses vous employez pour que la plus minime parcelle ne vienne à s’échapper, pour que le moindre fragment du don sacré ne tombe par terre ». (Le pape saint Sixte, 117-127, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ------------------------------------------ « Le reste du temps, la célébration de la messe ne doit pas commencer avant l’heure de tierce, heure où Jésus-Christ entra dans sa voie douloureuse, et où le Saint-Esprit descendit sur les apôtres ». (Le pape saint Télesphore, 127-138, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7)
------------------------------------ « Il détermina qu’on n’emploierait pour célébrer le sacrifice de l’autel ni étoffe de soie, ni autre tissu de couleur, mais seulement un corporal de lin blanc, parce que tel avait été le SUAIRE dans lequel fut enseveli le Sauveur ». (Le pape saint Sylvestre, 314-335, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 9) ------------------------------- « Le pape Pie 1 (142-150) enrichit de nombreux présents cet oratoire où il venait souvent offrir le divin sacrifice ». (Liber pontificalis)
---------------------------- « S’il arrive que, durant la célébration des saints mystères, le sacrifice soit interrompu par un accident subit, tel qu’une indisposition du célébrant, l’un des ministres présents, évêque ou prêtre, pourra reprendre ou achever la messe. Hors ce cas de nécessité, le sacrifice eucharistique ne peut être offert que par un ministre complètement à jeun. D’ailleurs, à moins d’un cas d’urgence, comme est celui d’une maladie soudaine, il n’est permis à aucun évêque ni prêtre de laisser le sacrifice inachevé ». (Le pape Soter, 162-170, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7)
----------------------- « Le gnosticisme…avait la prétention de briser la barrière qui sépare la femme de l’autel, et d’établir un sacerdoce féminin. Au scandale de tous les fidèles, on vit des femmes, engagées dans ces sectes ténébreuses, monter à l’autel du Seigneur, contrefaire indignement le sacrifice auguste, et usurper le ministère sacré ». (Le pape Soter, première épitre, 162-170, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 7) ----------------------------- « L’Eglise seule offre au Créateur le sacrifice eucharistique, formé des dons de la créature. Les Juifs ne le peuvent faire, puisqu’ils ne reçoivent pas le Verbe qui y est OFFERT à Dieu. Les sectes gnostiques ne le sauraient non plus OFFRIR puisqu’elles admettent un dieu différent du Créateur de l’univers ». (Saint Irénée, contre les hérésies, lV,19) --------------------------------- « Comment la chair serait-elle vouée à la corruption sans fin et n’aurait-elle pas un privilège d’immortalité quand elle a pour nourriture le corps et le sang du Seigneur ? …Chez nous, en effet, la doctrine de la résurrection est en harmonie avec le sacrifice eucharistique que nous offrons, et le sacrifice eucharistique confirme notre doctrine de la résurrection. De même que le pain terrestre quand il a reçu la consécration divine n’est plus le pain ordinaire mais l’eucharistie, c’est-à-dire la combinaison d’un élément céleste et d’un élément terrestre, ainsi nos corps qui reçoivent pour aliment l’Eucharistie contractent en même temps un privilège de résurrection qui domine leur corruptibilité ».
(Saint Irénée, contre les hérésies, lV,19) « Ainsi donc l’oblation de l’église que le Seigneur a enseigné à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable » (Saint Irénée, contre les hérésies, lV,18) « Le genre des oblations n’a donc pas été abrogé. Il y avait des oblations là-bas, il y en a ici. Il y avait des sacrifices dans le peuple, il y en a également dans l’église ». Saint Irénée, l84-85, cotre les hérésies lV 19)
---------------------------------- « En s’écartant ainsi de l’ordre figuratif, le Seigneur me paraît avoir eu un double motif également important : le premier, de nous faire comprendre que la Pâque célébrée par Lui avec ses disciples avait désormais aboli le sacrifice ancien et lui avait substitué le sacrifice nouveau qui s’opère par ces paroles : « Ceci est mon corps ». « Pourquoi enfin, le Christ, notre Pâque, a-t-il voulu dans son immolation conserver comme un type les grandes lignes de la Pâque juive ? » (De solemnibus, 2ième siècle, auteur inconnu)
---------- ----------------- « Après avoir accompli les cérémonies de la Pâque ancienne, il passe à la nouvelle qu’il veut que l’Eglise célèbre en mémoire de sa Passion. Etabli prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, il substitue à la chair et au sang de l’agneau le sacrement de sa chair et de son sang sous la figure du pain et du vin ».
--------------------------- « Il le rompit. Il rompt Lui-même le pain qu’Il donne, pour montrer que la fraction de son corps (c’est-à-dire sa passion) n’arrivera que par sa volonté. » (Saint Bède le Vénérable, 672-736)
------------- « Approchons-nous-en avec un ardent désir, et, avec nos mains tenues en forme de croix, recevons le corps du Crucifié ». « Avec du pain et du vin, Melchisédek reçut Abraham à son retour du massacre des Gentils. Cette table-là préfigurait cette table-ci, tout comme ce prêtre était un type et une image du Christ, le vrai grand-prêtre. – parce que tu es prêtre selon l’ordre de Melchisédech. --- De ce pain-ci ce pain-là était une image. Celui-ci est sûrement le sacrifice pur et non sanglant que le Seigneur déclare, par l’intermédiaire du prophète, lui être offert du levant au couchant ». (Saint Jean Damascène, 676-749, exposition de la foi orthodoxe, chapitre X111) ------------------------------ « Que nul ne se serve pour le sacrifice d’un calice de verre ou de bois ». (Saint Léon lV, pape de 847-855, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome l8.) ------------------------------- « Une coutume abusive contre laquelle avait déjà réclamé le seigneur pape Marinus, de sainte mémoire, le prédécesseur d’Etienne ll (885-89l) s’était introduite dans l’administration intérieure de la basilique. On exigeait de chacun des prêtres qui offraient quotidiennement le sacrifice du Seigneur une taxe annuelle ». (Liber pontificalis, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome l9.)
-------------------------------------- « Le roi d’Angleterre Edgard oubliant les principes religieux dont il faisait profession, avait commis le scandale d’enlever une vierge consacrée au Seigneur. Saint Dunstan, (908-988) pénétré d’une amère douleur, vint le trouver. A son approche, Edgard se leva et lui tendit la main, comme il le faisait habituellement. L’archevêque retira la sienne : « Quoi, lui dit-il, vous osez de votre main impure toucher la mienne consacrée par l’immolation du Fils de Marie ! » (Histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 20) -------------------------------------- « Pour récompenser leur charité et leur dévouement filial envers la sainte église romaine, nous avons décidé que chaque année trois messes solennelles seraient célébrées à leur intercession par nous et nos successeurs. Au jour fixé, le saint sacrifice sera offert dans toutes les églises de Rome à la même intention ». (Encyclique de Grégoire V1, 1045-1046, histoire de l’Eglise par l’abbé Darras, tome 21) ------------------------------------.
« Est-il donc vrai que vous soyez devenu, frère saint, le scandale du monde latin et de la race teutonique au milieu de laquelle je vis ? On prétend que vous avez rompu tous les liens qui vous attachaient à l’unité de l’église notre mère. On dit que le sacrifice du corps et du sang offert chaque jour sur tous les points du monde n’est plus pour vous qu’une figure, une similitude sans réalité…… Saint Augustin et saint Jérôme ont connu le pain vivant descendu du ciel dont la manducation donne l’éternelle vie, parce que ce pain est la chair du Dieu homme immolée pour le salut du monde ».
(Lettre d’Adelmann à son condisciple hérésiarque Bérenger, 1050, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ---------------------------------- « Nous croyons de cœur et professons de bouche que le pain présenté à la table du Seigneur est, au moment de la consécration, changé par la puissance ineffable de Dieu, que sa nature et substance du pain sont converties en la substance et nature de la chair adorable du Sauveur, cette chair conçue du Saint-Esprit, née de la vierge Marie, flagellée plus tard pour la rédemption du genre humain, attachée à la croix, déposée dans le tombeau, ressuscitée le troisième jour, et maintenant assise à la droite de Dieu le Père. De même le vin mêlé d’eau offert dans le calice après la consécration est vraiment et essentiellement changé au sang que la lance du soldat fit couler pour le salut du monde du cœur de Jésus en croix. Anathème à tous ceux qui dans une incrédulité superbe et une insolente hérésie, blasphèmeraient cette foi sainte et apostolique ». (Décret synodal de saint Maurille, évêque de Rouen, l059-1060, que l’hérésiarque Bérenger a finalement souscrit à la fin de sa vie, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ------------------------------------ « Très pieuse reine, en présence de cet autel sanctifié par le sacrifice quotidien du corps et du sang de Jésus-Christ… » (L’évêque Benzo d’Albe au concile de Mantoue, l064, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) ----------------------------------
« Le pape saint Grégoire Vl1, (l073-l085), avait obtenu du Seigneur le don des larmes. Durant le sacrifice de la messe qu’il célébrait chaque jour, en immolant le corps et le sang de la divine victime, il fondait en larmes, arrosant ainsi des larmes de sa componction l’holocauste du calvaire ». (Wido, évêque de Ferrare, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 21) -----------------------------------
« Les armes que je vous ai recommandées comme les plus efficaces contre le prince de ce monde sont la fréquente communion au corps du Seigneur… « Puisque chaque jour, dit saint Ambroise, le sang de Jésus-Christ coule dans le sacrement de l’eucharistie pour la rémission des péchés, je dois le recevoir tous les jours afin que mes péchés quotidiens me soient remis. Mes péchés sont la blessure, le céleste et divin sacrement en est le remède ». -- « Au moment de l’immolation, à la voix du prêtre, dit saint Grégoire le Grand, les cieux s’ouvrent, le chœur des anges vient adorer le mystère de Jésus-Christ présent sur l’autel… » -- Tel est, fille bien-aimée de saint Pierre le trésor, tels sont les présents, plus précieux mille fois que l’or et les pierreries dont je veux enrichir votre âme ». (Lettre du saint pape Grégoire Vll à la comtesse Mathilde en l075, histoire de l’Eglise de l’Abbé Darras, tome 22)
------------------------------- « Mais frère Benzo se leva et prenant la parole : « Puisque nous pouvons sous nos tentes offrir le très saint sacrifice du corps et du sang de notre Seigneur Jésus-Christ, comment n’aurions-nous pas le droit d’y procéder au couronnement impérial (de Henri 1V) ? »
(23 mai, 1081, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 22,) ------------------------------- « Je crois les sacrements que la sainte église croit et révère. En particulier, je crois et professe que le pain et le vin de l’autel après la consécration sont le vrai corps de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l’espérance du salut éternel. » (Saint Bruno, 1101, histoire de l’Eglise de l’abbé Darras, tome 24)
----------------------------------- « Henri 1V (1050,1106) eut, une année, la fantaisie de parodier en la nuit de Noël les offices chrétiens, de célébrer les vigiles solennelles du diable, de remplacer le sacrifice auguste de la messe par un sacrifice aux démons. Un troupeau d’infâmes courtisans, mêlés à des viles créatures chantaient les psaumes et les leçons avec des saturnales hideuses en guise d’intermèdes. Lorsqu’on en vint à la parodie de la messe, l’officiant et ses ministres, dans un état d’ignoble nudité, multiplièrent sur l’autel du Seigneur leurs abominables profanations ». (Le vénérable Géroh de Reichensperg, cité par l’abbé Darras dans son histoire de l’église, tome 25) -----------------------------------
« Cette eucharistie, ce corps très saint, nous croyons qu’elle est ce même corps qui a été pris de la Vierge, et qu’il a légué à ses disciples pour les unir, et pour qu’ils demeurent en lui. Ce sang très saint, nous croyons bien fermement qu’il est le même sang qui coula de son côté quand il était suspendu à la croix. Nous le confessons et de bouche et de cœur ». (Profession de foi du roi de France Louis-le-Gros sur son lit de mort en 1137, histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 26) -------------------------------------
« Puisque le Fils s’est offert en sacrifice au Père, et qu’en conséquence, dans la célébration des messes, c’est spécialement au Père que s’adressent les prières et que se fait l’immolation de la victime, pourquoi l’autel n’appartiendrait-il pas plus particulièrement à Celui auquel se rapportent plus particulièrement la supplication et le sacrifice ? N’est-il pas juste de dire que l’autel appartient à celui auquel on immole, plutôt qu’à celui qui est immolé ? Quelqu’un oserait-il prétendre que c’est plutôt l’autel de la croix de Jésus, ou de son sépulcre, ou de saint Michel ou de saint Jean, ou de quelque autre saint qui ne sont pas immolés là, et à qui rien n’est immolé ? » (Abélard, l079-1142, enseignement orthodoxe d’Abélard, dans sa première lettre) --------------------------------- (Hérésie d’Abélard portant sur la rédemption et, par contre- coup, sur le saint sacrifice de la messe.) « Il me semble que le diable n’a jamais eu sur l’homme aucun pouvoir, si ce n’est par la permission de Dieu, comme un geôlier, et que le Fils de Dieu ne s’est point incarné pour le délivrer. Comment l’Apôtre dit-il que nous sommes justifiés et réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, quand au contraire Dieu a du être d’autant plus irrité contre l’homme que celui-ci a commis, en mettant son Fils à mort, une faute plus grande qu’en transgressant son premier précepte lorsqu’il mangea du fruit défendu ? Combien, en effet, sa colère eut été plus juste alors ! Mais si tel fut le péché d’Adam qu’il ne put être expié que par la mort du Christ, qu’est-ce qui sera capable d’expier la mort du même Christ, et tous les sacrilèges attentats dont il a été l’objet ? Est-ce que la mort de son Fils innocent plut à Dieu au point de le réconcilier avec nous qui l’avons causée par nos péchés ? Car ce n’est que pour eux qu’il est mort. Et ne put-il nous pardonner une faute moins grande que si nous en commettions une si énorme? Enfin, fallait-il tant de péchés pour qu’il nous fît le bien de nous délivrer du péché, et de nous rendre par la mort de son Fils plus justes que nous n’étions avant ? A qui ne semblera-t-il pas inique et cruel d’exiger le sang innocent ou une récompense quelconque, et de se complaire à quelque titre que ce soit dans la mort du Juste ? Il s’en faut donc de beaucoup que Dieu ait la mort de son Fils tellement pour agréable qu’il se soit, par elle, réconcilié avec le monde ». (Hérésie d’Abélard combattue par le bienheureux Guillaume de saint-Thierry et saint Bernard, et condamnée par l’église en 1140)
----------------------------- « Nous voyons, dit-il, l’église romaine et toutes celles du rit latin offrir à Dieu le saint sacrifice avec du pain azyme. Bien qu’il en soit ainsi, ni les anciens ni les modernes n’ont rompu les liens de l’unité pour ces dissonances accidentelles dont on fait tant de bruit. Car ces choses ne leur ont paru blesser en rien ni la charité ni la foi. »
(Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, 1092 ou 1094-1156, histoire de l’église de l’abbé Darras continuée par l’abbé J. Bareille, tome 27)
----------------------- « Nous vous approuvons beaucoup d’avoir versé du vin sur la parcelle de l’hostie consacrée dès que vous vous êtes aperçu de l’omission, quoique vous vous en soyez aperçu trop tard. Il ne nous semble pas qu’il y ait eu autre chose à faire, car, à notre avis, si le vin n’a pas été changé au sang du Christ en vertu de sa consécration propre et sacramentelle, il s’est consacré au contact du précieux corps. Cependant, on cite un écrivain, je ne sais lequel, qui ne partage pas cette manière de voir, et qui pense que le sacrifice n’a pas lieu sans le pain, l’eau et le vin, de sorte que si l’un des trois vient à manquer, les deux autres ne sont pas consacrés. Mais sur ce point, chacun est libre de suivre son opinion. Pour moi, si je me trouvais dans un cas pareil, je réparerais le mal en procédant comme vous l’avez fait, ou plutôt en reprenant les paroles de la consécration à ces mots simili mode postquam coenatum est, puisque je continuerais le sacrifice à partir du point où j’en serais resté. Je n’aurais en effet aucun doute sur la consécration du pain au corps de Jésus-Christ, car si je tiens de l’Eglise comme elle tient du Seigneur qu’il faut que le pain et le vin soient consacrés en même temps, elle n’enseigne pas, à ma connaissance, que les saints mystères se consomment simultanément sous les deux espèces. Au contraire, on change le pain au corps de Jésus-Christ avant de changer le vin en son sang. Si donc la matière qui doit être présentée la dernière l’est un peu trop tard par oubli, je ne vois pas en quoi ce retard peut nuire à la consécration qui précède ». (Saint Bernard de Clairvaux, 1090-1153, lettre LX1X à Guy, abbé de Trois-Fontaines)
------------------------------------- « Depuis longtemps il s’était offert comme une hostie vivante, pure, agréable à Dieu….Cet autel où Thomas Becket consacrait le corps et le sang de l’auguste Victime, il a fini par l’arroser de son propre sang. » (Jean de Salisbury, 1170, histoire de l’église de l’abbé Darras complétée par l’abbé J. Bareille, tome 27) --------------------------------------- « Par l’efficacité du saint sacrifice, toutes les vertus sont augmentées en nous, et les fruits de la grâce nous sont richement départis ». (Le pape Innocent lll, 1160-1216, cité par le P. Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe.) ------------------------------ « Jamais ni le Christ ni les apôtres n’avaient institué la messe telle qu’elle est dite aujourd’hui. » (Proposition de l’hérétique albigeois Arnaud d’Othon réfutée publiquement par Diego d’Osma à Montréal en 1206, histoire de l’église par l’abbé Darras, continuée par l’abbé J. Bareille, tome 28) ---------------------------------------- « Pour retrancher toute occasion d’avarice, nous défendons rigoureusement d’imposer aux laïques l’obligation de faire dire des messes. Il résulte de là que la messe est estimée l’œuvre satisfactoire par excellence, de même qu’elle est le suprême acte de la religion. . Mais cette défense frappe à bon droit ceux qui, selon la parole de l’Apôtre, cherchent leurs propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ. » ( Le concile de Londres, 1210,. Histoire de l’église de l’abbé Darras, complétée par l’abbé J. Bareille) ---------------------------------- « Il y a une seule église universelle des fidèles en dehors de laquelle absolument personne n’est sauvé, et dans laquelle le Christ est à la fois le prêtre et le sacrifice, lui dont le corps et le sang dans le sacrement de l’autel sont vraiment contenus sous les espèces du pain et du vin, le pain étant transsubstantié au corps et le vin au sang par la puissance divine ». (Concile du Latran 1V, 1215, Innocent lll, les conciles œcuméniques.) ----------------------------------- « Nous croyons fermement sans l’ombre d’un doute et nous professons en toute simplicité et franchise que le sacrifice, c’est-à-dire le pain et le vin est, après la consécration, le vrai corps et le vrai sang de notre Seigneur Jésus-Christ… « En conséquence nous croyons fermement et nous professons que, en dépit de toute l’honnêteté, la piété, la sainteté et la prudence possibles, personne ne peut ni ne doit consacrer l’eucharistie ni offrir le sacrifice de la messe à moins d’être prêtre, d’avoir été ordonné canoniquement par un évêque visible et tangible »
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(Profession de foi prescrite aux Vaudois en 1208 par le pape Innocent lll, Denzinger, enchiridion symbolorum)
----------------------------- « On nous a informé qu’une erreur pernicieuse sévissait dans votre région, à savoir qu’il fallait verser plus d’eau que de vin dans le sacrifice, alors que la pratique constante de l’église, fondée en raison, demande qu’on mette plus de vin que d’eau ». (Le pape Honorius 111, 1220, Denzinger, enchiridion symbolorum) ---------------------------------------
« C’est une loi naturelle d’offrir des sacrifices à Dieu. L’homme s’y sent porté de lui-même sans commandement exprès, et sans inspiration particulière ». ( Saint Thomas d’Aquin, cité par Martin de Cochem dans explication du saint sacrifice de la messe) --------------------------------------------
« L’AGNEAU PASCAL préfigurait le sacrement de l’Eucharistie parce qu’il était mangé avec des pains azymes, parce qu’il était immolé par la multitude des fils d’Israël le quatorze de la lune , en tant que figure de la passion du Christ , et parce que par le sang de l’agneau pascal les fils d’Israël étaient protégés contre l’ange exterminateur et délivrés de la servitude de l’Egypte ». (Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), somme théologique, tertia pars, question LXXIII article VI .)
----------------------------------------- « La célébration de ce sacrement (eucharistie) est une image représentant LA PASSION DU CHRIST QUI EST UNE VRAIE IMMOLATION. C’est pourquoi la célébration de ce sacrement est appelée immolation du Christ ».
(Saint Thomas d’Aquin, (1225-1274) somme théologique , tertia pars, question LXXXIII, article I.)
----------------------------------------------- « Par ce sacrement, nous devenons participants des fruits de la passion du Christ. » (Saint Thomas d’Aquin, somme théologique, tertia pars, question LXXXIII, article I). ------------------------------------------------- « Le pain et le vin sont une très belle figure de la passion de Jésus-Christ dont le souvenir se renouvelle chaque jour par ce sacrement. Le pain signifie ce corps qui a été trituré, moulu et pétri dans la passion, cuit et desséché au feu du divin amour dans un four qui n’est autre que l’autel de la croix. Le vin signifie le sang qui a été exprimé du raisin, c’est-à-dire, du corps de Jésus-Christ, sous le pressoir de cette même croix, par les efforts du peuple juif ». (Saint Bonaventure, l217-1274, De la préparation à la sainte messe.) LIRE...