:HS3.Année de la foi: Saint Nom de Jésus – 2 janvier
« Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur »
Le 2 janvier, l’Eglise fête le saint Nom de Jésus. Dans la tradition biblique, le nom désigne la personne et donc indique son mystère, sa mission ; Dieu Lui-même donne un nom à ceux qu’Il envoie pour une mission particulière, ainsi de Jacob devenu Israël ou du Prince des Apôtres, Simon, appelé Pierre.
Les Noms de Jésus
+ Jésus :
430 Jésus veut dire en hébreu : “ Dieu sauve ”. Lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel lui donne comme nom propre le nom de Jésus qui exprime à la fois son identité et sa mission (cf. Lc 1, 31). Puisque “ Dieu seul peut remettre les péchés ” (Mc 2, 7), c’est lui qui, en Jésus, son Fils éternel fait homme “ sauvera son peuple de ses péchés ” (Mt 1, 21).
431 Dans l’histoire du salut, Dieu ne s’est pas contenté de délivrer Israël de “ la maison de servitude ” (Dt 5, 6) en le faisant sortir d’Égypte. Il le sauve encore de son péché. Parce que le péché est toujours une offense faite à Dieu (cf. Ps 51, 6), c’est Lui seul qui peut l’absoudre (cf. Ps 51, 12).
432 Le nom de Jésus signifie que le nom même de Dieu est présent en la personne de son Fils (cf. Ac 5, 41 ; 3 Jn 7) fait homme pour la rédemption universelle et définitive des péchés. Il est le nom divin qui seul apporte le salut (cf. Jn 3, 5 ; Ac 2, 21) : …“ il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés ” (Ac 4, 12 ; cf. Ac 9, 14 ; Jc 2, 7).
434 La Résurrection de Jésus glorifie le nom du Dieu Sauveur (cf. Jn 12, 28) car désormais, c’est le nom de Jésus qui manifeste en plénitude la puissance suprême du “ nom au-dessus de tout nom ” (Ph 2, 9-10). Les esprits mauvais craignent son nom (cf. Ac 16, 16-18 ; 19, 13-16) et c’est en son nom que les disciples de Jésus font des miracles (cf. Mc 16, 17), car tout ce qu’ils demandent au Père en son nom, celui-ci le leur accorde (Jn 15, 16).
+ Christ :
453 Le nom de Christ signifie “ oint ”, “ Messie ”. Jésus est le Christ car “ Dieu L’a oint de l’Esprit Saint et de puissance ” (Ac 10, 38). Il était “ celui qui doit venir ” (Lc 7, 19), l’objet de “ l’espérance d’Israël ” (Ac 28, 20).
436 Christ vient de la traduction grecque du terme hébreu “ Messie ” qui veut dire “ oint ”. Il ne devient le nom propre de Jésus que parce que celui-ci accomplit parfaitement la mission divine qu’il signifie. En effet en Israël étaient oints au nom de Dieu ceux qui lui étaient consacrés pour une mission venant de lui. Le Messie devait être oint par l’Esprit du Seigneur (cf. Is 11, 2) à la fois comme roi et prêtre (cf. Za 4, 14 ; 6, 13) mais aussi comme prophète (cf. Is 61, 1 ; Lc 4, 16-21). Jésus a accompli l’espérance messianique d’Israël dans sa triple fonction de prêtre, de prophète et de roi.
+ Fils de Dieu :
454 Le nom de Fils de Dieu signifie la relation unique et éternelle de Jésus-Christ à Dieu son Père : Il est le Fils unique du Père (cf. Jn 1, 14. 18 ; 3, 16. 18) et Dieu lui-même (cf. Jn 1, 1). Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu est nécessaire pour être chrétien (cf. Ac 8, 37 ; 1 Jn 2, 23).
441 Fils de Dieu, dans l’Ancien Testament, est un titre donné aux anges, au peuple de l’Élection, aux enfants d’Israël et à leurs rois. Il signifie alors une filiation adoptive qui établit entre Dieu et sa créature des relations d’une intimité particulière. Quand le Roi-Messie promis est dit “ fils de Dieu ” (cf. 1 Ch 17, 13 ; Ps 2, 7), cela n’implique pas nécessairement, selon le sens littéral de ces textes, qu’il soit plus qu’humain. Ceux qui ont désigné ainsi Jésus en tant que Messie d’Israël (cf. Mt 27, 54) n’ont peut-être pas voulu dire davantage (cf. Lc 23, 47).
442 Il n’en va pas de même pour Pierre quand il confesse Jésus comme “ le Christ, le Fils du Dieu vivant ” (Mt 16, 16) car celui-ci lui répond avec solennité : “ Cette révélation ne t’est pas venue de la chair et du sang mais de mon Père qui est dans les cieux ” (Mt 16, 17). Parallèlement Paul, (après) sa conversion sur le chemin de Damas : “ Aussitôt il se mit à prêcher Jésus, proclamant qu’il est le Fils de Dieu ” (Ac 9, 20). Ce sera dès le début (cf. 1 Th 1, 10) le centre de la foi apostolique (cf. Jn 20, 31) professée d’abord par Pierre comme fondement de l’Église (cf. Mt 16, 18).
443 Si Pierre a pu reconnaître le caractère transcendant de la filiation divine de Jésus Messie, c’est que celui-ci l’a nettement laissé entendre. Devant le Sanhédrin, à la demande de ses accusateurs : “ Tu es donc le Fils de Dieu ”, Jésus a répondu : “ Vous le dites bien, je le suis ” (Lc 22, 70). Bien avant déjà, Il s’est désigné comme “ le Fils ” qui connaît le Père (cf. Mt 11, 27 ; 21, 37-38), qui est distinct des “ serviteurs ” que Dieu a auparavant envoyés à son peuple (cf. Mt 21, 34-36), supérieur aux anges eux-mêmes (cf. Mt 24, 36). Il a distingué sa filiation de celle de ses disciples en ne disant jamais “ notre Père ” (cf. Mt 5, 48 ; 6, 8 ; 7, 21) sauf pour leur ordonner “ vous donc priez ainsi : Notre Père ” (Mt 6, 9) ; et il a souligné cette distinction : “ Mon Père et votre Père ” (Jn 20, 17).
444 Jésus se désigne Lui-même comme “ le Fils Unique de Dieu ” (Jn 3, 16) et affirme par ce titre sa préexistence éternelle (cf. Jn 10, 36). Il demande la foi “ au nom du Fils unique de Dieu ” (Jn 3, 18). Cette confession chrétienne apparaît déjà dans l’exclamation du centurion face à Jésus en croix : “ Vraiment cet homme était Fils de Dieu ” (Mc 15, 39). Dans le mystère pascal seulement le croyant peut donner sa portée ultime au titre de “ Fils de Dieu ”.
+ Seigneur :
455 Le nom de Seigneur signifie la souveraineté divine. Confesser ou invoquer Jésus comme Seigneur, c’est croire en sa divinité. “ Nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ s’il n’est avec l’Esprit Saint ” (1 Co 12, 3).
446 Dans la traduction grecque des livres de l’Ancien Testament, le nom ineffable sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse (cf. Ex 3, 14), YHWH, est rendu par Kyrios (“ Seigneur ”). Seigneur devient dès lors le nom le plus habituel pour désigner la divinité même du Dieu d’Israël. C’est dans ce sens fort que le Nouveau Testament utilise le titre de “ Seigneur ” à la fois pour le Père, mais aussi, et c’est là la nouveauté, pour Jésus reconnu ainsi comme Dieu lui-même (cf. 1 Co 2, 8).
447 Jésus lui-même s’attribue de façon voilée ce titre lorsqu’il discute avec les Pharisiens sur le sens du Psaume 109 (cf. Mt 22, 41-46), mais aussi de manière explicite en s’adressant à ses apôtres (cf. Jn 13, 13). Tout au long de sa vie publique ses gestes de domination sur la nature, sur les maladies, sur les démons, sur la mort et le péché, démontraient sa souveraineté divine.
449 En attribuant à Jésus le titre divin de Seigneur, les premières confessions de foi de l’Église affirment, dès l’origine (cf. Ac 2, 34-36), que le pouvoir, l’honneur et la gloire dus à Dieu le Père conviennent aussi à Jésus (cf. Rm 9, 5 ; Tt 2, 13 ; Ap 5, 13) parce qu’il est de “ condition divine ” (Ph 2, 6) et que le Père a manifesté cette souveraineté de Jésus en le ressuscitant des morts et en l’exaltant dans sa gloire (cf. Rm 10, 9 ; 1 Co 12, 3 ; Ph 2, 11).
Respecter le Nom de Dieu
+ Le nom du Seigneur est saint :
2161 Le deuxième commandement prescrit de respecter le nom du Seigneur.
2143 “ Le nom du Seigneur est saint ”. C’est pourquoi l’homme ne peut en abuser. Il doit le garder en mémoire dans un silence d’adoration aimante (cf. Za 2, 17). Il ne le fera intervenir dans ses propres paroles que pour le bénir, le louer et le glorifier (cf. Ps 29, 2 ; 96, 2 ; 113, 1-2).
2144 La déférence à l’égard de son Nom exprime celle qui est due au mystère de Dieu lui-même et à toute la réalité sacrée qu’il évoque. Le sens du sacré relève de la vertu de religion.
+ Les péchés contre le deuxième commandement :
2162 Le second commandement interdit tout usage inconvenant du Nom de Dieu. Le blasphème consiste à user du Nom de Dieu, de Jésus-Christ, de la Vierge Marie et des saints d’une façon injurieuse.
2148 Il est encore blasphématoire de recourir au nom de Dieu pour couvrir des pratiques criminelles, réduire des peuples en servitude, torturer ou mettre à mort. L’abus du nom de Dieu pour commettre un crime provoque le rejet de la religion. Le blasphème est contraire au respect dû à Dieu et à son saint nom. Il est de soi un péché grave (cf. CIC, can. 1369).
2149 Les jurons, qui font intervenir le nom de Dieu, sans intention de blasphème, sont un manque de respect envers le Seigneur. Le second commandement interdit aussi l’usage magique du Nom divin.
2150 Le deuxième commandement proscrit le faux serment. Faire serment ou jurer, c’est prendre Dieu à témoin de ce que l’on affirme. C’est invoquer la véracité divine en gage de sa propre véracité. Le serment engage le nom du Seigneur.
2154 “ Le serment, c’est-à-dire l’énonciation du Nom divin comme témoin de la vérité, ne peut être porté qu’en vérité, avec discernement et selon la justice ” (CIC, can. 1199, § 1).
2164 “ Ne jurer ni par le Créateur, ni par la créature, si ce n’est avec vérité, nécessité et révérence ” (S. Ignace, ex. spir. 38).
2163 Le parjure est un manquement grave envers le Seigneur, toujours fidèle à ses promesses.
Pour aller plus loin :
Catéchisme de l’Eglise Catholique, Ire partie, 2e section, ch. 2, art. 2 : Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur : http://www.vatican.va/archive/FRA00… et IIIe partie, 2e section, ch. 1, art. 2 : Le deuxième commandement : http://www.vatican.va/archive/FRA00…
Résolution pratique :
« Le nom de Jésus est au cœur de la prière chrétienne. Toutes les oraisons liturgiques se concluent par la formule “ par notre Seigneur Jésus-Christ ”. Le “ Je vous salue, Marie ” culmine dans “ et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni ”. La prière du cœur orientale appelée “ prière à Jésus ” dit : “ Jésus-Christ, Fils de Dieu, Seigneur, prends pitié de moi pécheur ”. De nombreux chrétiens meurent en ayant, comme sainte Jeanne d’Arc, le seul mot de “ Jésus ” aux lèvres » (435)
Réciter les litanies du Saint Nom de Jésus : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/b…
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www.nd-chretiente.com