Ven. Pie XII : Que les fidèles considèrent donc à quelle dignité le bain sacré du baptême les a élevés, et qu’ils ne se contentent pas de participer au sacrifice eucharistique avec l’intention générale qui convient aux membres du Christ et aux fils de l’Église, mais que, selon l’esprit de la sainte liturgie, librement et intimement unis au souverain Prêtre et à son ministre sur la terre, ils s’unissent à lui d’une manière particulière au moment de la consécration de la divine Hostie, et qu’ils l’offrent avec lui quand sont prononcées les solennelles paroles : " Par lui, avec lui, en lui, est à toi, Dieu Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles " (Missale Rom., Canon Missae), paroles auxquelles le peuple répond : Amen. Et que les chrétiens n’oublient pas, avec le divin Chef crucifié, de s’offrir eux-mêmes et leurs préoccupations, leurs douleurs, leurs angoisses, leurs misères et leurs besoins.

Encyclique MEDIATOR DEI
de Sa Sainteté le Pape PIE XII 
SUR LA SAINTE LITURGIE
2. Participation en tant qu’ils doivent s’offrir eux-mêmes comme victimes 
Pour que l’oblation, par laquelle dans ce  sacrifice ils offrent au Père céleste la divine victime, obtienne son  plein effet, il faut encore que les chrétiens ajoutent quelque chose :  ils doivent s’immoler eux-mêmes en victimes. Cette immolation ne se  réduit pas seulement au sacrifice liturgique. Parce que nous sommes  édifiés sur le Christ comme des pierres vivantes, le prince des apôtres  veut, en effet, que nous puissions, comme " sacerdoce saint, offrir des  victimes spirituelles agréables à Dieu par Jésus-Christ " (I Pierre, II,  5) ; et l’apôtre Paul, parlant pour tous les temps, exhorte les fidèles  en ces termes : " Je vous conjure donc, mes frères… d’offrir vos corps  en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel  que vous lui devez " (Rm XII, 1). Mais  lorsque les fidèles participent à l’action liturgique avec tant de piété  et d’attention qu’on peut dire d’eux : " Dont la foi et la dévotion te  sont connues " (Missale Rom., Canon Missae),  alors il est impossible que leur foi à chacun n’agisse avec plus  d’ardeur par la charité, que leur piété ne se fortifie et ne s’enflamme,  qu’ils ne se consacrent, tous et chacun, à procurer la gloire de Dieu  et, dans leur ardent désir de se rendre étroitement semblables à  Jésus-Christ qui a souffert de très cruelles douleurs, il est impossible  qu’ils ne s’offrent avec et par le souverain Prêtre, comme une hostie  spirituelle. 
a. En purifiant leur âme 
Ceci est également enseigné dans les  exhortations que l’évêque, au nom de l’Église, adresse aux ministres  sacrés le jour où il les consacre : " Rendez-vous compte de ce que vous  accomplissez, imitez ce que vous faites et en célébrant le mystère de la  mort du Seigneur faites mourir complètement en vos membres les vices et  les concupiscences " (Pontif Rom., De Ordinatione presbyteri).  C’est presque dans les mêmes termes que, dans les livres liturgiques,  les chrétiens qui s’approchent de l’autel sont invités à participer aux  cérémonies : " Que sur cet autel soit honorée l’innocence, immolé  l’orgueil, étouffée la colère ; que la luxure et tout dérèglement soient  frappés à mort ; qu’en guise de tourterelles soit offert le sacrifice  de la chasteté, et au lieu des petits de colombe, le sacrifice de  l’innocence " (Ibidem, De altaris consecrat., Praefatio)  . Lorsque nous sommes à l’autel, nous devons donc transformer notre  âme, tout ce qui est péché en elle doit être complètement étouffé, tout  ce qui, par le Christ, engendre la vie surnaturelle doit être  vigoureusement restauré et fortifié, si bien que nous devenions, avec  l’Hostie immaculée, une seule victime agréable au Père éternel. 
La sainte Église s’efforce, par les  préceptes de la sainte liturgie d’obtenir la réalisation de cette très  sainte intention de la manière la plus adaptée. A cela, en effet, visent  non seulement les lectures, les homélies et les autres discours des  ministres sacrés, et tout le cycle des mystères qui sont proposés à  notre mémoire tout au long de l’année, mais encore les vêtements et les  rites sacrés et toutes leurs cérémonies extérieures qui ont pour but de "  faire valoir la majesté d’un si grand sacrifice, et par ces signes  visibles de religion et de piété, d’exciter les esprits des fidèles à la  contemplation des réalités les plus profondes cachées dans ce sacrifice  " (cf. Conc. Trid., Sess. XXII, cap. 5). 
b. En reproduisant l’image de Jésus-Christ 
Tous les éléments de la liturgie incitent  donc notre âme à reproduire en elle par le mystère de la croix l’image  de notre divin Rédempteur, selon ce mot de l’Apôtre : " Je suis attaché à  la croix avec le Christ ; je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est  le Christ qui vit en moi " (Ga II, 19-20). Par là, nous devenons hostie avec le Christ pour la plus grande gloire du Père. 
C’est donc vers cet idéal que les chrétiens  doivent orienter et élever leur âme quand ils offrent la divine victime  dans le sacrifice eucharistique. Si, en effet, comme l’écrit saint  Augustin, sur la table du Seigneur lui-même repose notre mystère (cf. Serm. CCLXXII.)  c’est-à-dire le Christ Seigneur lui-même, en tant qu’il est Chef et  symbole de cette union par laquelle nous sommes le Corps du Christ (cf. I  Cor XII, 27) et les membres de son Corps (cf. Ep  V, 30) ; si saint Robert Bellarmin enseigne, selon l’esprit du docteur  d’Hippone, que dans le sacrifice de l’autel est exprimé le sacrifice  général par lequel tout le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire toute  la cité rachetée, s’offre à Dieu par le Christ, Grand Prêtre (cf. S.  Robert Bellarmin, De Missa. II, cap. 8), on ne peut rien imaginer de  plus convenable et de plus juste que de nous immoler tous au Père  éternel avec notre Chef qui a souffert pour nous. Dans le sacrement de  l’autel, en effet, selon le même Augustin, il est démontré à l’Église  que dans le sacrifice qu’elle offre, elle est offerte, elle aussi (cf.  De Civ. Dei, lib. X, cap. 6). 
Que les fidèles considèrent donc à quelle  dignité le bain sacré du baptême les a élevés, et qu’ils ne se  contentent pas de participer au sacrifice eucharistique avec l’intention  générale qui convient aux membres du Christ et aux fils de l’Église,  mais que, selon l’esprit de la sainte liturgie, librement et intimement  unis au souverain Prêtre et à son ministre sur la terre, ils s’unissent à  lui d’une manière particulière au moment de la consécration de la  divine Hostie, et qu’ils l’offrent avec lui quand sont prononcées les  solennelles paroles : " Par lui, avec lui, en lui, est à toi, Dieu Père  tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute  gloire dans les siècles des siècles " (Missale Rom., Canon Missae),  paroles auxquelles le peuple répond : Amen. Et que les chrétiens  n’oublient pas, avec le divin Chef crucifié, de s’offrir eux-mêmes et  leurs préoccupations, leurs douleurs, leurs angoisses, leurs misères et  leurs besoins. 

 inundado por um mistério de luz que é Deus   e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora!  - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu!
inundado por um mistério de luz que é Deus   e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora!  - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu!