- E senti o espírito inundado por um mistério de luz que é Deus e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora! - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu! (escreve a irmã Lúcia a 3 de janeiro de 1944, em "O Meu Caminho," I, p. 158 – 160 – Carmelo de Coimbra)
quarta-feira, 9 de agosto de 2017
+ FÊTE DE LA TRANSFIGURATION PROFESSION SIMPLE Homélie du Très Révérend Père Dom Jean Pateau, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault (Fontgombault, le 6 août 2017)
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart sur une haute montagne et il fut transfiguré devant eux. (Mt 17,1-2) Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils, et vous particulièrement qui allez émettre vos vœux de religion, LA FÊTE DE LA TRANSFIGURATION est une fête aimée des moines. C’est la fête de la contemplation, la fête de l’intimité avec Jésus. Plus de trois siècles avant que l’Église romaine ne l’adopte dans son calendrier, Pierre le Vénérable, 9e abbé de Cluny, l’institua dans son ordre. Pour honorer ce jour, il composa même un office d’une grande richesse.
Si tous nous espérons voir Jésus face à face, si tous nous voulons cheminer avec l’aide de sa grâce vers le lieu de la rencontre, il en est que le Seigneur invite d’une manière particulière dès ici-bas à parcourir le chemin à travers l’offrande radicale de leur vie. Comme, Pierre, Jacques et Jean, ceux-ci sont pris par Jésus, retirés du monde et invités à le suivre par un chemin souvent escarpé vers une haute montagne.
Commentant les dernières répliques du discours missionnaire du chapitre 10 de l’Évangile selon saint Matthieu (cf. 10, 37-42), le Pape François affirmait : Jésus souligne deux aspects essentiels pour la vie du disciple missionnaire : le premier, que son lien avec Jésus est plus fort que tout autre lien ; le second, que le missionnaire ne s’apporte pas lui-même, mais Jésus, et à travers Lui, l’amour du Père céleste. Ces deux aspects sont liés, parce que plus Jésus est au centre du cœur et de la vie du disciple, plus ce disciple est « transparent » à sa présence. ( Angelus du 2 juillet 2017) Se laisser illuminer par Dieu seul afin d’être transparent à sa présence.
Voici votre seule feuille de route, la feuille de route de tous moines. Saint Benoît ne vous donne pas un autre conseil. Dès les premiers mots de sa Règle, il enseigne : « Écoute, ô mon fils, les préceptes du maître et incline l’oreille de ton cœur. » (Prologue de la Règle de saint Benoît) et plus loin : « Ouvrons les yeux à la lumière divine. Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu. » Le cœur à cœur de l’oraison, la lectio divina, lecture priée de la parole sacrée, seront l’occasion de rappeler sans fin au Seigneur votre unique attente : « Montrez-moi votre visage. »
Les années de vie monastique passent vite. Puissiez-vous après cinq, dix, vingt, vingt-cinq ans, chaque jour, redire avec saint Pierre : « Il est bon d’être ici. » Ouvrir les yeux à la lumière divine, écouter la voix de Dieu, la vie du moine est simple. Trop simple peut-être pour affirmer qu’elle est facile, alors que les distractions tourmentent l’esprit et que le cœur court après mille consolations. Il vous reviendra de disposer toutes choses pour favoriser l’unique rencontre, la seule qui soit nécessaire.
Saint Pierre voulait bâtir sur la montagne trois tentes : une pour Jésus, une pour Moïse et une pour Élie. Chaque tente devait être le lieu d’une rencontre qui dure, protégeant l’intimité d’un tête-à-tête, d’un cœur à cœur silencieux. L’heure n’était pas encore venue. Plus chanceux que lui, et dans la bonne tradition scoute qui vous est familière, vous allez dresser ces trois tentes en prononçant vos trois vœux de religion : vœu de stabilité, de conversion de vos mœurs et d’obéissance. La stabilité, c’est la tente de la rencontre avec vos frères. La vie bénédictine est vie familiale et fraternelle. Il vous reviendra de travailler sans relâche à travers vos paroles et vos actions à l’édification de la communauté par la pratique de la charité.
La conversion de vos mœurs, c’est la réforme de votre agir, la tente de la rencontre avec soi-même. Au monastère, vous apprendrez à vous décentrer de vous-même afin de vous retrouver tel que Dieu vous veut, accomplissant ainsi le plan de Dieu sur vous et mettant généreusement à son service tant au plan spirituel que matériel les qualités qu’il a déposées en vous.
Enfin l’obéissance, c’est la tente de la rencontre avec Dieu. Saint Benoît nous dit qu’elle convient à ceux qui n’ont rien de plus cher que le Christ. C’est l’ultime don, le renoncement à la volonté propre ; c’est aussi le parfait baromètre de notre vie surnaturelle. Si vous désirez édifier bellement cette tente, contentez-vous d’imiter le Christ, d’imiter Marie. Ce faisant, vous ferez de chaque instant de votre vie le lieu d’une nouvelle annonciation. Tout « Oui » de l’homme à Dieu appelle une incarnation de Dieu dans le don de la grâce.
Durant votre vie monastique, moins heureux que Pierre, vous ne verrez probablement pas la nuée lumineuse, mais dans la foi vous entendrez la voix du Père vous redire en désignant son Fils bien-aimé : « Écoutez-le ». Rencontrer le mystère de Dieu c’est aussi découvrir sa propre faiblesse. « Ayant entendu la voix, les apôtres tombèrent la face contre terre. » Souvenez-vous que Jésus les a relevés et qu’ils ne virent que lui.
Le moine, tel un pauvre, implore avec confiance pour lui et pour ses frères la miséricorde, fasciné par un nom qu’il lui revient de redire sans cesse et sans se lasser : Jésus, Dieu sauve. Évoquons à nouveau le monastère de Cluny à travers saint Odilon, son 5e abbé. En ce jour béni, remettez à Marie l’offrande de votre vie en faisant vôtre la consécration que celui-ci faisait de lui-même : O Vierge très bonne et Mère du Sauveur de tous les siècles, aujourd’hui et tous les jours de ma vie, considérez-moi comme votre serviteur et, en toutes circonstances, soyez toujours présente à mes côtés, vous ma très miséricordieuse avocate. Car après Dieu je ne préfère rien d’autre que vous, et c’est de mon propre chef que je me livre moi-même pour l’éternité à votre esclavage, comme un serviteur qui vous appartient.1 Amen.