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« La  messe attire pour ce qu’elle est, pour sa sacralité  et son mystère »,  affirme Mgr Fernando Arêas Rifan, administrateur  apostolique de  l’Administration apostolique personnelle Saint Jean-Marie  Vianey.
Dans  un entretien à ZENIT, l’évêque parle, entre autres,  de la beauté et de  la richesse de la messe ancienne. Par le Motu  Proprio « Summorum  Pontificum », publié le 7 juillet 2007, Benoît XVI a  étendu à toute  l’Eglise la faculté de célébrer la messe selon ce rite.
L’Administration  apostolique personnelle Saint  Jean-Marie Vianney est une  circonscription ecclésiastique qui équivaut,  dans le droit canonique,  aux diocèses soumis directement au Saint-Siège,  en application du canon  368 et du décret « Animarum Bonum ».
Zenit  - Dans l’administration  apostolique on célèbre la messe selon l’ancien  rite romain (précédant la  réforme de 1970). Quelles sont les  caractéristiques de cette messe ?  Mgr Fernando Rifan -  Les raisons qui expliquent qu’on aime ou  préfère la forme liturgique  ancienne du rite romain sont variées. Le 13  juillet 1988, le cardinal  Joseph Ratzinger, notre pape actuel, en  s’adressant aux évêques  chiliens à Santiago, avait dit à ce sujet :  « Bien que de nombreuses  raisons aient conduit un grand nombre de  fidèles à trouver refuge dans  la liturgie traditionnelle, le fait qu’ils  y aient trouvé une dignité  du sacré qui soit encore intacte reste le  plus important ».
De  fait, cette liturgie, de par sa richesse, sa beauté,  son élévation, sa  noblesse et la solennité des cérémonies, pour son sens  du sacré, son  respect révérenciel, pour son sens du mystère, son grand  souci de  précision et de rigueur, qui sont une garantie et une  protection contre  les abus, éloignant ainsi toute possibilité  d’ambigüité, de liberté,  de créativité, d’adaptation, de réductions et  d’instrumentalisations  (comme le déplorait le pape Jean-Paul II dans son  encyclique « Ecclesia  de Eucaristia ») et étant pour nous la meilleure  expression liturgique  des dogmes eucharistiques et un solide aliment  spirituel, constitue  une des richesses de la liturgie catholique, avec  laquelle nous  exprimons notre amour et notre communion avec la sainte  Eglise. Et le  Saint-Siège reconnaît notre adhésion comme étant  parfaitement légitime.
Zenit  - Le Motu Proprio « Summorum  Pontificum » permet une présence plus  importante de la célébration de la  messe selon l’ancien rite dans la  vie de l’Eglise. Cette présence  serait-elle bénéfique selon vous ?
Mgr Fernando Rifan -   C’était déjà le vœu exprimé par Jean-Paul II quand il a dit dans son   Motu proprio « Ecclesia Dei adflicta » du 2 juillet 1988 : « A tous ces   fidèles catholiques, qui se sentent attachés à certaines formes   liturgiques et disciplinaires antérieures de la tradition latine, je   désire aussi manifester ma volonté, à laquelle je demande que   s’associent les évêques et tous ceux qui ont un ministère pastoral dans   l’Eglise, de leur faciliter la communion ecclésiale grâce à des mesures   nécessaires pour garantir le respect de leurs aspirations... par   ailleurs, on devra partout respecter les dispositions intérieures de   tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique latine, et cela   par une application large et généreuse des directives données en leur   temps par le Siège apostolique pour l’usage du missel romain selon   l’édition typique de 1962 ».
Ce souhait a été  maintenant renforcé et élargi au monde  entier par le pape Benoît XVI  avec le Motu Proprio « Summorum  Pontificum ».
Les  bénéfices de la réintroduction et de la diffusion  dans la vie de  l’Eglise de cette forme extraordinaire du rite romain ont  déjà été  mentionnés par le pape actuel dans son Motu proprio quand il  dit que  dans la célébration de la messe selon le missel de Paul VI on  pourra  manifester, de façon plus intense qu’auparavant, cette sacralité  qui  attire tant de fidèles vers la tradition ancienne. C’est exactement  ce  qu’a souligné le cardinal George, de Chicago : « ..Le Saint-Père,   lui-même, il y a quelques temps, attirait notre attention sur la beauté   et la profondeur du missel de Saint Pie V... la liturgie de 1962 est un   rite autorisé de l’Eglise catholique et une source précieuse de   compréhension liturgique pour tous les autres rites... Cette liturgie   appartient à toute l’Eglise pour véhiculer cet esprit que l’on doit   également répandre dans la célébration de la troisième édition typique   du missel romain actuel » (cf. Cardinal Francis George, archevêque de   Chicago, Etats-Unis, dans la préface aux Actes du Colloque 2002, « La   Liturgie et le Sacré », du CIEL, Centre International d’Etudes   Liturgiques).
Quand j’ai participé, en août 2007,  au congrès d’Oxford  réuni pour enseigner la célébration de la messe  sous sa forme  extraordinaire à quelque 60 prêtres diocésains du  Royaume-Uni,  l’archevêque de Birmingham, Mgr Vincent Nichols, a dit aux  prêtres  durant la messe d’ouverture qu’en apprenant à célébrer la  messe dans sa  forme ancienne, ils auraient appris à beaucoup mieux  célébrer la messe  dans leurs paroisses, même lorsqu’il s’agit pour eux  de la célébrer  selon le rite actuel de Paul VI.
Je pense que c’est le bénéfice souhaité par le pape dans son Motu Proprio « Summorum Pontificum ».
Zenit  - Quels conseils  donneriez-vous à des fidèles qui déplorent une  certaine « banalisation »  de la liturgie dans leurs communautés ?
Mgr Fernando Rifan -  En  évoquant les abus qui ont suivi la réforme liturgique, le cardinal   Joseph Ratzinger, déplorait de voir la liturgie dégénérer en show, où   tout est fait pour essayer de rendre la religion intéressante à l’aide   d’éléments à la mode, avec des succès momentanés dans le groupe des   « fabricants » liturgiques (introduction au livre « La Réforme   Liturgique », de Mgr Klaus Gamber, pag. 6 et 8).
Le  cardinal Edouard Gagnon était du même avis : « On ne  peut ignorer que  la réforme (liturgique) ait donné lieu à beaucoup  d’abus et qu’elle ait  conduit, dans une certaine mesure, à la  disparition du respect pour le  sacré. Ce fait doit, hélas, être admis et  excuse un bon nombre de ces  personnes qui se sont éloignées de notre  Eglise ou de leur ancienne  communauté paroissiale » (...)  (« Intégralisme et conservatisme » -  Entretien avec le cardinal Gagnon,  « Offerten Zitung - Römisches »,  nov. déc. 1993, p.35).
Je pense que le point  central de ces abus a été mis en  lumière par le cardinal Ratzinger  lui-même : c’est la porte ouverte à  une fausse créativité des  célébrants (entretien à la revue « Homme  Nouveau », nº 7, octobre  2001).
Derrière cela se cache un manque de  sérieux au niveau de  la spiritualité, comme si pour attirer le peuple  il fallait inventer de  nouvelles choses. La sainte messe attire pour ce  qu’elle est, pour sa  sacralité et son mystère. Il s’agit au fond d’une  perte de foi dans les  mystères eucharistiques, à laquelle on essaie de  suppléer en ayant  recours à des nouveautés et à la créativité. Dès  l’instant où le  célébrant cherche à devenir protagoniste de l’action  liturgique, il  commence à y avoir des abus. On oublie que le centre de  la messe est  Jésus Christ.
L’actuel secrétaire  de la Congrégation pour le culte  divin, Mgr Albert Malcolm Ranjith,  affirme : « La messe est un  sacrifice, un don, un mystère,  indépendamment du prêtre qui la célèbre.  Il est important, je dirais  même fondamental, que le prêtre se mette de  côté : le protagoniste de  la messe est Jésus Christ. Je ne comprends  donc pas les célébrations  eucharistiques qui se transforment en  spectacles, avec des danses, des  chants ou des applaudissements, comme  cela arrive malheureusement assez  souvent avec le Novus Ordo ».
La solution à tous  ces abus se trouve dans les normes  dictées par le magistère, surtout  dans le document « Redemptionis  Sacramentum », du 25 mars 2004, où il  est dit que « selon les  possibilités de chacun, tous ont le devoir de  prêter une attention  particulière à ce que le très saint Sacrement de  l’Eucharistie soit  défendu contre tout manque de respect et toute  déformation, et que tous  les abus soient complètement corrigés. Ce  devoir, de la plus grande  importance, qui est confié à tous et à chacun  des membres de l’Église,  doit être accompli en excluant toute  acception de personnes » (n. 183).
Mais, comme  dit Mgr Ranjith, « il existe une quantité de  documents (contre ces  abus) qui sont malheureusement restés lettre  morte, abandonnés dans les  librairies ou couverts de poussière ou, pire  encore, jetés au panier  comme du vieux papier ».

 inundado por um mistério de luz que é Deus   e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora!  - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu!
inundado por um mistério de luz que é Deus   e N´Ele vi e ouvi -A ponta da lança como chama que se desprende, toca o eixo da terra, – Ela estremece: montanhas, cidades, vilas e aldeias com os seus moradores são sepultados. - O mar, os rios e as nuvens saem dos seus limites, transbordam, inundam e arrastam consigo num redemoinho, moradias e gente em número que não se pode contar , é a purificação do mundo pelo pecado em que se mergulha. - O ódio, a ambição provocam a guerra destruidora!  - Depois senti no palpitar acelerado do coração e no meu espírito o eco duma voz suave que dizia: – No tempo, uma só Fé, um só Batismo, uma só Igreja, Santa, Católica, Apostólica: - Na eternidade, o Céu!