quinta-feira, 26 de março de 2015

Exclusif : un entretien inédit avec le cardinal Burke à propos de la famille, du mariage et du synode

Exclusif : un entretien inédit avec le cardinal Burke à propos de la famille, du mariage et du synode

Le cardinal Raymond Burke nous a fait l'honneur de répondre longuement à une interview à propos de la famille, du mariage et du synode. Moments intenses où nous avons perçu aussi bien la préoccupation de ce prince de l'Eglise devant une situation de confusion et d'imprécision doctrinale qu'il a lui-même qualifiée d'« absurde », que la sérénité et la confiance d'un homme de foi, fort, comme l'est toute l'Eglise, de la promesse que les portes de l'enfer ne prévaudront pas.


Une partie de l'interview – à peu près la moitié, vous la reconnaîtrez par sa justification plus large – a été accordée à la revue Monde & Vie, qui l'a publiée début février. Le reste est inédit, et vous est spécialement destiné, chers lecteurs de ce blog. N'hésitez pas à la diffuser en invitant vos contacts à suivre ce lien :

http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/03/exclusif-un-entretien-inedit-avec-le.html

que vous pouvez copier et coller. Merci à Jean-Marie Molitor, directeur de Monde & Vie, de m'avoir autorisée à mettre en ligne la partie de l'interview parue dans ses colonnes. Monde & Vie, c'est par , aussi bien pour s'abonner que pour acheter un numéro.

L'entretien a été conduit en anglais, puis traduit en français par mes soins. Il est publié simultanément en langue anglaise sur LifeSiteNews. Les deux textes ont été « visés » par le cardinal Burke et reflètent donc exactement sa pensée dans sa langue maternelle comme en français, qu'il maîtrise parfaitement.

Au cours des échanges en vue de cette double révision je me suis fait confirmer que le cardinal Burke n'a pas du tout annoncé, lors d'un entretien avec France 2 diffusé il y a plusieurs semaines, qu'il « résisterait face au pape François » si la règle sur le refus de la communion aux divorcés « remariés » devait être abandonnée, comme l'ont écrit de nombreux médias et blogs francophones. Le cardinal avait dit : « Je résisterai, je ne peux rien faire d'autre. » Le sens de son propos n'annonçait pas une quelconque désobéissance mais indiquait qu'il prendrait le seul chemin qu'il lui serait alors possible de prendre. Au demeurant, il terminait son propos en rappelant que « les forces du mal ne prévaudront pas ». – J.S.


ENTRETIEN AVEC LE CARDINAL RAYMOND LEO BURKE

— Depuis le synode extraordinaire sur la famille, nous sommes entrés dans une période d’incertitude et de confusion à propos de plusieurs questions « sensibles » : la communion pour les couples divorcés et « remariés », un changement d’attitude à l’égard des unions homosexuelles et un apparent assouplissement à l’égard des couples qui vivent ensemble sans être mariés. Son Eminence pense-t-elle que cette confusion produit d’ores et déjà des effets négatifs parmi les catholiques ?
— Oui, très certainement. C’est ce que me disent des laïcs, c’est ce que me disent des évêques. Il y a aujourd’hui des gens qui se réclament d’un « changement » de l’enseignement de l’Eglise par rapport aux relations sexuelles hors mariage, ou par rapport au caractère intrinsèquement désordonné des actes homosexuels. Il y a aussi des personnes qui se trouvent au sein d’unions maritales irrégulières qui prétendent exiger de recevoir la Sainte Communion, en affirmant qu’il s’agit là de la volonté du Saint-Père. Et nous nous trouvons face à des situations ahurissantes : telles les déclarations de l’évêque d’Anvers à propos des actes homosexuels, qui passent sans être sanctionnées. De telle sorte que cette confusion se répand de manière véritablement alarmante.LIRE...