domingo, 17 de outubro de 2010

Vénerable Pie XII: Cette activité privée des chrétiens et l’effort ascétique destiné à purifier l’âme stimulent l’énergie des fidèles et les disposent à participer dans de meilleures dispositions au saint sacrifice de la messe, à recevoir les sacrements avec plus de fruit, à célébrer les rites sacrés de façon à en sortir plus généreux et plus forts pour la prière et l’abnégation chrétienne, à répondre activement aux inspirations de la grâce prévenante et à imiter chaque jour davantage les vertus de notre Rédempteur ; ils ne seront pas les seuls à en profiter, mais avec eux tout le corps de l’Église, dans lequel tout le bien qui se fait dérive de la vertu du Chef et sert finalement au bien de tous les membres.

http://www.introiboadaltaredei.info/wp-content/uploads/2009/01/liturgy2.jpg Andre Commodi - Messa di S. Ignazio di Loyola a Manresa    https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWCKhmy-TE36dGdpfzyqmp15h_7fuq6L9CNtZ10cN98szKWs8kjoHy8UbT5A8h1-ysM5XZ82T2Upe8zwtiGMhTFbv5SN14J_DpPCMwzGeZQXnVqQNAdfFw-ZYN9I6HJowt6c0fTvlOVeQ/s1600/sannio.jpg

 


Encyclique MEDIATOR DEI


de Sa Sainteté le Pape PIE XII

SUR LA SAINTE LITURGIE


Fruits concrets d’une vraie piété

Toutes ces considérations ne doivent pas être un vain rappel, mais tendre activement à soumettre nos sens et leurs facultés à la raison illuminée par la foi, à purifier notre âme pour l’unir chaque jour plus intimement au Christ, nous conformer toujours plus à lui et puiser en lui l’inspiration et la force divine dont elle a besoin, à être des stimulants toujours plus efficaces au bien, à la fidélité au devoir d’état, à la pratique de la religion, à l’exercice fervent de la vertu : " Vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu " (cf. I Co III, 23). Que tout soit donc bien ordonné et " théocentrique ", si nous voulons vraiment que tout soit dirigé à la gloire de Dieu par la vie et la vertu qui nous viennent de notre divin Chef : " Ainsi donc, Frères, puisque nous avons, par le sang de Jésus, un libre accès dans le sanctuaire, par la voie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous à travers le voile, c’est-à-dire à travers sa chair, et puisque nous avons un Grand Prêtre établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, le cœur purifié des souillures d’une mauvaise conscience, et le corps lavé dans une eau pure. Restons inébranlablement attachés à la profession de notre espérance… Ayons l’œil ouvert les uns sur les autres pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres " (He X, 19-24).

Harmonie et équilibre entre les membres du Corps mystique

De là résulte un harmonieux équilibre entre les membres du Corps mystique de Jésus-Christ. En nous enseignant la foi catholique, en nous exhortant à l’observation des commandements, l’Église prépare la route à son action proprement sacerdotale et sanctifiante ; elle nous dispose à une contemplation plus intime de la vie du divin Rédempteur et nous conduit à une connaissance plus profonde des mystères de la foi, pour que nous y puisions une nourriture surnaturelle dont la force nous permette, avec l’aide du Christ, de progresser sûrement vers la perfection. Par ses ministres d’abord, mais aussi par ses simples fidèles remplis de l’Esprit de Jésus-Christ, l’Église cherche à faire pénétrer cet esprit dans toute la vie privée, conjugale, sociale et même économique et politique, afin que tous ceux qui portent le nom d’enfants de Dieu puissent plus facilement atteindre leur fin.

Cette activité privée des chrétiens et l’effort ascétique destiné à purifier l’âme stimulent l’énergie des fidèles et les disposent à participer dans de meilleures dispositions au saint sacrifice de la messe, à recevoir les sacrements avec plus de fruit, à célébrer les rites sacrés de façon à en sortir plus généreux et plus forts pour la prière et l’abnégation chrétienne, à répondre activement aux inspirations de la grâce prévenante et à imiter chaque jour davantage les vertus de notre Rédempteur ; ils ne seront pas les seuls à en profiter, mais avec eux tout le corps de l’Église, dans lequel tout le bien qui se fait dérive de la vertu du Chef et sert finalement au bien de tous les membres.