sábado, 12 de março de 2011

Le diocèse de Paris n'applique pas Summorum Pontificum

 




Extraits de la lettre n° 220 de Paix Liturgique :
  • "Plus gros diocèse de France (en nombre de fidèles), ce diocèse a pour archevêque le Cardinal Vingt Trois, également Président de la Conférence des Évêques de France. La manière dont le Motu Proprio Summorum Pontificum est reçu et appliqué ou non à Paris n’est pas, de ce fait, sans influence sur la pastorale envers les fidèles attachés à la messe traditionnelle mise en œuvre ou non dans les autres diocèses français. A Paris, il se dit que « la célébration de la messe traditionnelle est déjà très largement suffisante pour répondre aux besoins ». Pourtant, nous avons pour notre part connaissance de plus d’une trentaine de demandes sérieuses d’application du Motu Proprio dans des paroisses parisiennes qui sont demeurées infructueuses. Afin de faire avancer le débat, nous avons souhaité faire intervenir un tiers professionnel et objectif afin de prendre la température et d’appréhender l’intensité de la demande à Paris. Ainsi, nous avons fait réaliser un sondage [...]
  • Question n° 1 : Vous considérez-vous comme catholique ? (1785 sondés) Réponse : OUI : 47,6 % NON : 50,8 % Je ne souhaite pas répondre : 1,6 %
  • Les questions suivantes concernent uniquement l'échantillon de 850 Parisiens se considérant comme catholiques (pratiquants ou non).
  • Question n°2 : Assistez-vous à la messe ? Réponse : Chaque semaine : 9,9 % Tous les mois : 3,5 % Pour les grandes fêtes : 16,7 % Occasionnellement (mariages…) : 43,8 % Jamais : 26,1 % NSPP : 0,6 %
  • Question n°3 : Le pape Benoît XVI a rappelé en juillet 2007 que la messe pouvait être célébrée à la fois sous sa forme moderne dite « ordinaire » ou « de Paul VI » - en français, le prêtre faisant face aux fidèles, la communion étant reçue debout – et sous sa forme traditionnelle dite « extraordinaire » ou « de Jean XXIII » - en latin et grégorien, le prêtre tourné face à l’autel, la communion reçue à genoux. Le saviez-vous ? Réponse : Oui : 54,7 % Non : 45, 3 %
  • Question n° 4 : Considéreriez-vous comme normal ou pas normal si les 2 formes liturgiques devaient être célébrées régulièrement dans VOTRE paroisse ? Réponse : Normal : 50,6 % Pas normal : 24,5 % NSPP : 24,9 %
  • Question n°5 : Si la messe était célébrée en latin et grégorien sous sa forme extraordinaire dans VOTRE paroisse, sans se substituer à celle dite ordinaire en français, y assisteriez vous ? Réponses :
  • Parmi les pratiquants "hebdomadaires" - 24 % y assisteraient chaque semaine - 4 % une fois par mois - 2,5% lors des grandes fêtes - 40 % occasionnellement Soit un total de 70,5 % de ces pratiquants qui y assisteraient au moins de temps en temps
  • Parmi les pratiquants " mensuels" - 10% y assisteraient chaque semaine - 37 % une fois par mois - 13% lors des grandes fêtes - 23 % occasionnellement Soit un total de 83 % de ces pratiquants qui y assisteraient au moins de temps en temps
  • Ce qui confirme qu’à Paris comme ailleurs, plus d'un tiers des catholiques pratiquants assisteraient volontiers à la messe célébrée dans sa forme Extraordinaire si elle était célébrée dans leur paroisse.
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  • LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE
  • 1/ Ce sondage ne fait que mettre en lumière une évidence bien connue de tous (y compris du clergé et des cadres de l’évêché) : dans le diocèse de Paris, l’attachement à la forme extraordinaire du rite romain est conséquent et la demande très largement insatisfaite [...].
  • 2/ Des chiffres ? [...] Concrètement, ce sondage nous indique que 35.420 fidèles parisiens assisteraient à la messe traditionnelle tous les dimanches si elle était célébrée dans LEUR paroisse, 31.372 le feraient une ou deux fois par mois (93.102 seulement pour les grandes fêtes). [...]
  • 3/ [...] Notons que ce sondage n’est que la confirmation de tous les sondages commandités par Paix Liturgique depuis 2001 [...]
  • 4/ Seuls 24,5 % des catholiques parisiens ne trouvent pas normal que les deux formes du rite romain cohabitent paisiblement dans les paroisses [...]. L’opposition à l’application du Motu Proprio à Paris, qui est faible partout (faible dans la mesure où la forme ordinaire reste lourdement majoritaire dans la célébration), est sensiblement plus faible à Paris. Elle est peut être le fait de certains ecclésiastiques mais force est de reconnaître qu’elle est largement minoritaire chez les fidèles et qu’elle pourrait devenir totalement marginale si tous les fidèles connaissaient l’existence du Motu Proprio et la possibilité pour tous les curés de célébrer librement la forme extraordinaire du rite romain