sexta-feira, 3 de dezembro de 2010

Ven Pie XII : Le premier (but de la Sainte Messe) est la glorification du Père céleste. De son berceau jusqu’à la mort, Jésus-Christ fut enflammé du désir de procurer la gloire de Dieu ; de la croix au ciel, l’offrande de son sang s’éleva comme un parfum délectable, et pour que cet hommage ne cesse jamais, les membres s’unissent à leur Chef divin dans le sacrifice eucharistique, et avec lui, unis aux anges et aux archanges, ils adressent en chœur à Dieu de continuels hommages (cf. Missale Rom., Praefatio), rapportant au Père tout-puissant tout honneur et toute gloire (Ibid., Canon).

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Encyclique MEDIATOR DEI


de Sa Sainteté le Pape PIE XII

SUR LA SAINTE LITURGIE

Fins identiques

Les buts visés enfin, sont les mêmes. Le premier est la glorification du Père céleste. De son berceau jusqu’à la mort, Jésus-Christ fut enflammé du désir de procurer la gloire de Dieu ; de la croix au ciel, l’offrande de son sang s’éleva comme un parfum délectable, et pour que cet hommage ne cesse jamais, les membres s’unissent à leur Chef divin dans le sacrifice eucharistique, et avec lui, unis aux anges et aux archanges, ils adressent en chœur à Dieu de continuels hommages (cf. Missale Rom., Praefatio), rapportant au Père tout-puissant tout honneur et toute gloire (Ibid., Canon).

Le second but poursuivi est de rendre à Dieu les grâces qui lui sont dues. Seul le divin Rédempteur, en tant que Fils bien-aimé du Père éternel, dont il connaissait l’immense amour, put lui offrir un digne chant d’action de grâces. C’est ce qu’il visa, ce qu’il voulut, " en rendant grâces " (Mc XIV, 23) à la dernière Cène. Et il ne cessa de le faire lorsqu’il était suspendu à la croix ; il ne le cesse pas dans le saint sacrifice de l’autel, dont le sens est " action de grâces " ou action " eucharistique ", et ceci parce que " c’est vraiment digne et juste, équitable et salutaire " (Missale Rom., Praefatio).

En troisième lieu, le sacrifice se propose un but d’expiation, de propitiation et de réconciliation. Aucun autre que le Christ ne pouvait assurément offrir à Dieu satisfaction pour toutes les fautes du genre humain ; aussi voulut-il être immolé lui-même sur la croix " en propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier " (I Jn, II, 2). De la même manière, il s’offre tous les jours sur les autels pour notre rédemption, afin qu’arrachés à la damnation éternelle nous soyons inscrits au nombre de ses élus. Et cela non seulement pour nous qui jouissons de cette vie mortelle, mais aussi " pour tous ceux qui reposent dans le Christ, qui nous ont précédés avec le signe de la foi, et qui dorment du sommeil de la paix " (Missale Rom., Canon) ; en effet, soit que nous vivions, soit que nous mourions, " nous ne nous éloignons pas du seul et unique Christ " (S. Augustin, De Trinit., lib. XIII, c. 19).

En quatrième lieu, enfin, il y a un but impétratoire. L’homme enfant prodigue, a mal usé de tous les biens reçus du Père céleste, et les a dissipés ; aussi se trouve-t-il réduit à un état de très grande pauvreté et de très grande souillure. Cependant, du haut de la croix, le Christ " offrant avec un grand cri et des larmes… ses prières et ses supplications… fut exaucé à cause de sa piété " (He, V, 7). Semblablement, sur les saints autels il exerce la même médiation efficace, afin que nous soyons comblés de toute bénédiction et de toute grâce.