terça-feira, 11 de março de 2014

Laisser l'intériorité imprégner notre quotidien

Laisser l'intériorité imprégner notre quotidien

Quelques pistes

Thérèse Glardon


L’intériorité: luxe ou minimum vital ?

Dans nos vies remplies à craquer, avec nos agendas surchargés, dans une société qui nous oblige à résoudre les problèmes de façon rapide et efficace, et à toujours plus justifier notre existence par le rendement et la productivité: Comment créer et retrouver un espace d’intériorité, un lieu secret de ressourcement dans ce monde qui nous expulse à la périphérie de nous-mêmes par ses bombardements d’images et de bruits? Où trouver le temps de prier?
«Je n’ai pas une minute à moi, je suis trop fatigué ; quand j’essaie de prier, j’ai trop de distractions…» Voilà ce qu’on entend souvent.
De même que le sarment, s’il ne demeure pas sur la vigne, ne peut de lui-même porter du fruit, ainsi vous non plus si vous ne demeurez pas en moi, dit Jésus (Jn 15, 4). Il s’agit donc bien d’être en Lui pour demeurer fécond, d’être enraciné et de vivre à partir de lui et en lui – l’expression revient 168 fois dans les épîtres pauliniennes. Les Ecritures nous disent qu’il est impossible de vivre sans prier. Notre expérience aussi nous le redit sans cesse.

Difficile de prier !

Il ne s’agit pas seulement de trouver le temps, mais encore la manière de prier qui convient à notre personne et à notre engagement. Un sentiment de culpabilité n’est pas le bon moteur. Nos bonnes résolutions ? Elles s’épuisent vite. Nous sommes tentés de baisser les bras devant la difficulté, de renoncer à la prière avec le bon prétexte: «Nous ne sommes ni moines ni ermites…» Mais comment alors recevoir la promesse qui nous est faite : Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là portera du fruit en abondance (Jn 15, 5)?
Père, je leur ferai connaître ton nom, ( c-à-d ta personne), pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux Jn 15, 5). La clé de cette fécondité est cachée à l’intérieur : Veille sur ton cœur, ton intériorité plus que sur tout autre chose, car c’est de là que jaillit la vie (Pr 4, 23).
Comment dès lors se tenir près de la source jaillissante promise en nous (Jn 4, 14) capter son courant, et ne plus vivre de nos efforts propres, vite épuisés, mais de son énergie, donc de la dynamique de l’Esprit-Saint?
En étant tournés vers le Père, à l’image du Christ lui-même (Jn 1, 1).LIRE...