De "La Vigne Ravagée", tradução francesa de "Devastated Vineyard", da autoria do grande Dietrich von Hildebrand, obra originalmente publicada no ano de 1973, transcrevo de seguida alguns trechos do capítulo apropriadamente chamado "La Grande Déception", onde o ilustre tradicionalista arrasa a reforma litúrgica do V2. Era minha vontade publicar tal capítulo na sua totalidade, tão importante que ele é, mas devido aos condicionalismos de espaço e tempo óbvios, aqui ficam as partes mais importantes do mesmo:
Au cours du deuxième Concile du Vatican on espérait le grande Renouveau de la Religion, sa "déconventionalisation" et son approfondissement. Mais si quelqu'un venait à considerer, sans parti pris, l'Eglise d'aujourd'hui et la comparait à l'Église de 1956, qu'est-ce qui lui sauterait le plus aux yeux? Des changements, certes, mais quant à un renouveau et à un approfondissement de la foi en la Révelation du Christ, telle que elle est formulée dans le "depositum fidei", quant à une vie plus active dans le Christ, à une imitation plus fidèle du Christ, il rechercherait tout cela en vain.
(...)
La nouvelle liturgie, on le peut dire, n'est pas sortie des mains de saints, d'"homines religiosi", ni même d'artistes ou de poètes. Elle a été fabriquée par de soi-disant experts qui n'avaient nulle conscience de leur inaptitude pour une telle tache en notre temps, et de leur manque total de talent. De nos jours, on rencontre des hommes remarquables dans les domaines de la technique et de la recherche medicale. Il n'en est pas hélas! pour produire organiquement des expressions nouvelles dans le domaine religieux. Notre monde est dépoétisé. Il est pratique. Il est vulgaire. Raison de plus, nous semble-t-il, pour s'approcher avec un infini respect des trésors religieux que nous ont transmis des âges plus heureux, et non oser prétendre faire mieux que les saints et artistes de siècles du passé!
(...)
En verité, si l'un des démons du roman "Screwtape Letters" de C. S. Lewis s'était vu confier le sabotage de la liturgie, il n'aurait pas fait mieux!
Hier encore, l'attitude de notre corps elle-même jouait un rôle d'expression religieuse, combien profonde: s'asseoir pour entendre la Lecture et à l'Offertoire, se tenir debout au Gloria, à l'Evangile et au Credo et se tenir à genoux en adoration tout au long du Canon. Et aujourd'hui? Une sucession ininterrompue de "debout", "assis", comme à la caserne ou à l'école, qui nuit au recueillement de tous.
(...)
Le latin universel, qui, à travers les siècles, était resté la langue sacrée de l'Eglise Catholique Romaine, a été remplacé par une langue vulgaire et, chose pire, est traduit de telle manière qu'il devient difficile, voire impossible, d'être introduit dans le monde sacré du surnaturel qui tend ainsi à être remplacé par un monde profane. - Que dire de la supression du chant grégorien, voix glorieuse de l'Eglise, qui planait au-dessus du temps et qui avait presque le caractère d'un "sacramental"? - Nous le demandons: tous ces changements servent-ils à renouveler la Foi à la revivifier? C'est le contraire, hélas! qui est constaté. Les vocations au sacerdoce sont de plus en plus rares, et il n'y a pour ainsi dire de conversions.
Nous le disons franchement. Le nouvel "Ordo missae" (ainsi que la réforme de l'année liturgique) est tellement terne, inarticulé et artificiel qu'il ne pourra subsister longtemps. La messe tridentine, nous ne saurions l'oublier, était célébrée, dans sa substance, bien avant le Concile de Trente. De l'arrangement des fêtes du Seigneur, de la sainte Vierge et des saints - et même du Commune Sanctorum - émanait une atmosphère trés puissante dans sa structure organique et dans sa beauté, tout spécialement avec le chant grégorien. Par l'effet même de ses vertus, la liturgie possédait une force vivant si marquée que les siècles écoulés n'ont pu en ternir la splendeur et en voiler la merveilleuse profondeur. - Tout cela est sacrifié par la réforme. Il nous est donc légitime d'espérer que la liturgie nouvelle ne pourra pas durer. Du seul point de vue pastoral - qui prévaut aujourd'hui -, elle a grandement déçu. Nous attendons. L'Église, sous peu, reviendra à la glorieuse messe de Saint Pie V et à l'admirable structure de l'année liturgique.
fonte:a casa de sartro
Au cours du deuxième Concile du Vatican on espérait le grande Renouveau de la Religion, sa "déconventionalisation" et son approfondissement. Mais si quelqu'un venait à considerer, sans parti pris, l'Eglise d'aujourd'hui et la comparait à l'Église de 1956, qu'est-ce qui lui sauterait le plus aux yeux? Des changements, certes, mais quant à un renouveau et à un approfondissement de la foi en la Révelation du Christ, telle que elle est formulée dans le "depositum fidei", quant à une vie plus active dans le Christ, à une imitation plus fidèle du Christ, il rechercherait tout cela en vain.
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La nouvelle liturgie, on le peut dire, n'est pas sortie des mains de saints, d'"homines religiosi", ni même d'artistes ou de poètes. Elle a été fabriquée par de soi-disant experts qui n'avaient nulle conscience de leur inaptitude pour une telle tache en notre temps, et de leur manque total de talent. De nos jours, on rencontre des hommes remarquables dans les domaines de la technique et de la recherche medicale. Il n'en est pas hélas! pour produire organiquement des expressions nouvelles dans le domaine religieux. Notre monde est dépoétisé. Il est pratique. Il est vulgaire. Raison de plus, nous semble-t-il, pour s'approcher avec un infini respect des trésors religieux que nous ont transmis des âges plus heureux, et non oser prétendre faire mieux que les saints et artistes de siècles du passé!
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En verité, si l'un des démons du roman "Screwtape Letters" de C. S. Lewis s'était vu confier le sabotage de la liturgie, il n'aurait pas fait mieux!
Hier encore, l'attitude de notre corps elle-même jouait un rôle d'expression religieuse, combien profonde: s'asseoir pour entendre la Lecture et à l'Offertoire, se tenir debout au Gloria, à l'Evangile et au Credo et se tenir à genoux en adoration tout au long du Canon. Et aujourd'hui? Une sucession ininterrompue de "debout", "assis", comme à la caserne ou à l'école, qui nuit au recueillement de tous.
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Le latin universel, qui, à travers les siècles, était resté la langue sacrée de l'Eglise Catholique Romaine, a été remplacé par une langue vulgaire et, chose pire, est traduit de telle manière qu'il devient difficile, voire impossible, d'être introduit dans le monde sacré du surnaturel qui tend ainsi à être remplacé par un monde profane. - Que dire de la supression du chant grégorien, voix glorieuse de l'Eglise, qui planait au-dessus du temps et qui avait presque le caractère d'un "sacramental"? - Nous le demandons: tous ces changements servent-ils à renouveler la Foi à la revivifier? C'est le contraire, hélas! qui est constaté. Les vocations au sacerdoce sont de plus en plus rares, et il n'y a pour ainsi dire de conversions.
Nous le disons franchement. Le nouvel "Ordo missae" (ainsi que la réforme de l'année liturgique) est tellement terne, inarticulé et artificiel qu'il ne pourra subsister longtemps. La messe tridentine, nous ne saurions l'oublier, était célébrée, dans sa substance, bien avant le Concile de Trente. De l'arrangement des fêtes du Seigneur, de la sainte Vierge et des saints - et même du Commune Sanctorum - émanait une atmosphère trés puissante dans sa structure organique et dans sa beauté, tout spécialement avec le chant grégorien. Par l'effet même de ses vertus, la liturgie possédait une force vivant si marquée que les siècles écoulés n'ont pu en ternir la splendeur et en voiler la merveilleuse profondeur. - Tout cela est sacrifié par la réforme. Il nous est donc légitime d'espérer que la liturgie nouvelle ne pourra pas durer. Du seul point de vue pastoral - qui prévaut aujourd'hui -, elle a grandement déçu. Nous attendons. L'Église, sous peu, reviendra à la glorieuse messe de Saint Pie V et à l'admirable structure de l'année liturgique.
fonte:a casa de sartro