Homélies sur les Évangiles
En couverture : saint Grégoire le Grand, œuvre anonyme
conservée en l’église Saint-Grégoire au Mont-Cælius
Traduction et notes par les moines du Barroux
Introduction du Père Adalbert de Vogüé
Editions Sainte-Madeleine
AVANT-PROPOS
Le présent livre a une histoire. Il est né de l’initiative de deux oblats de notre abbaye, qui, à l’occasion de leur mise à la retraite, décidèrent de se replonger dans l’étude de la langue latine, qu’ils avaient délaissée depuis le collège. S’armant d’une méthode de latin liturgique, ils rafraîchirent les notions acquises cinquante ans plus tôt, afin de pouvoir lire sans traduction les textes si savoureux de la liturgie latine. Mais les exercices de manuel ne leur suffirent bientôt plus, et ils se lancèrent dans la traduction des Homélies sur les Evangiles de saint Grégoire le Grand, qui n’avaient plus été traduites in extenso depuis 16651. S’entourant des conseils d’éminents latinistes, ils se consacrèrent à cet immense travail pendant quatre ans avec un acharnement digne de louange. Puis, en 1996, ils confièrent à notre abbaye leur traduction, en nous chargeant de la réviser et de l’enrichir de notes. Le Père Adalbert de Vogüé eut la bonté d’accepter, malgré ses innombrables travaux, de relire ce texte ainsi corrigé. Il voulut bien aussi lui donner une introduction générale. Voici donc exactement délimitée la part prise par chacun dans la réalisation de cet ouvrage : titre et
introduction de chaque Homélie, traduction2, notes et index sont le fait des moines du Barroux, prenant le relais du ménage d’oblats qui leur avait frayé la route. L’introduction générale est du seul Père Adalbert.
Il importe maintenant d’indiquer le texte latin qui a servi de base à la présente traduction. Les Homélies sur les Evangiles ont été éditées par les Mauristes en 1705. Migne a reproduit cette édition dans sa Patrologie Latine (t. 76, col. 1075-1312). Nous avons cependant préféré au texte de Migne celui donné par Hurter3 : s’il reproduit également le texte des Mauristes, il a évité quelques-unes des coquilles qu’on rencontre dans Migne.
Outre la traduction intégrale du duc de Luynes, dont l’habileté est souvent remarquable, un grand nombre de passages des Homélies avaient été traduits ici et là. Nous avons consulté tous ceux que nous avons pu retrouver, sans nous astreindre à suivre aucune de ces traductions, dont la valeur est d’ailleurs extrêmement variable. Que le frère Jacques Marcotte, de Saint-Wandrille, qui nous en a fourni la liste, soit ici remercié.
Pour la page de titre de chaque Homélie, si nous avons emprunté aux éditions latines la mention Prononcée devant le peuple dans la basilique de N., l’indication liturgique qui suit ne provient pas toujours de cette source : le cas échéant, nous l’avons corrigée en fonction de l’étude de A. Chavasse à laquelle renvoie l’introduction du Père Adalbert.LIRE...
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