publié dans nouvelles de chrétienté le 11 février 2010
Le 2 février, lors de la vêture de soutane de treize séminaristes, au séminaire de Flavigny, le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, a commenté les pourparlers avec Rome… »humainement on ne voit pas arriver cet accord ».
Mgr Bernard Fellay était grave et les phrases ont été lentement prononcées, chaque fois les mots ont été « pesés », répétés et conditionnées par une tonalité mesurée.
Après avoir signifier le sens ecclésial de la soutane dans le monde pour témoigner de la fidélité de l’Église à la volonté de Dieu, il a situé cette fidélité comme unique chemin de la grâce divine, dans le monde d’aujourd’hui.
» Quand on regarde les tendances et les pensées qui circulent aujourd’hui dans l’Église, on se demande parfois quels sont les points communs, tellement c’est différent. On se demande aussi tourmente comment est-ce possible que tout ait tant changé.
» Des fois on entend aujourd’hui depuis Rome même, que rien n’a changé, que c’est toujours la même chose, on reste un peu pantois.
» Dire qu’il n’y a aucune différence entre les deux messes, je regrette, mais il n’y a qu’à ouvrir les yeux, c’est pas difficile … où est passé cet esprit, l’esprit chrétien, l’Esprit de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Est-ce qu’on le reconnaît encore comme Fils de Dieu ou pas ?…. vraiment
» C’est impressionnant de voir comment cette tourmente a secoué l’ Église jusque dans ses fondements.
» Bien sûr l’on se pose cette question : qu’est-ce qu’on fait avec Rome ? Qu’est-ce que c’est que ces discussions avec Rome ? où allons-nous aboutir ? Est-ce qu’il y aura bientôt un accord ? Franchement, humainement parlant, on ne voit pas arriver cet accord. Qu’est-ce que cela veut dire : accord ? sur quoi somme-nous d’accord ?
» Il n’y a qu’un seule Église, l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ en dehors de laquelle personne ne peut être sauvé. Cette grâce qu’on ne peut pas trouver dans n’importe quelle religion.
» Si nous discutons, et non pas négocions, mais nous discutons. C’est dans l’espoir que ces paroles et ces vérités que nous faisons résonner au plus haut dans l’Église, touchent les coeurs. Et cela ce n’est pas nous, c’est Dieu qui peut le faire. Mais puisque nous pouvons, nous, ouvrir la bouche à ce niveau-là, nous avons le devoir de l’ouvrir.
» Cela ne veut pas dire que nous allons chercher à couper les vérités en deux, pour essayer de trouver un chemin moyen. Absolument pas, pas du tout.
» Alors, humainement on n’arrivera jamais à un accord. Comme on voit les choses aujourd’hui, humainement, cela ne sert à rien.
» Quand on parle de l’Église, on ne parle pas de « humainement », on parle d’une réalité surnaturelle… Parler, discuter, cela ne suffit pas. C’est nécessaire, mais cela ne suffit pas. (source : DICI)