sexta-feira, 31 de janeiro de 2014

Les Chartreux aujourd’hui comme hier, silence et solitude par Marie-Madeleine Davy



Les chartreux vivent dans des ermitages reliés par un cloître. Leur cellule est leur demeure permanente, le désert dans lequel ils s’adonnent à l’oraison, à la lecture, à la récitation de l’office. La cellule constitue le vase alchimique. C’est un lieu de joie puisqu’elle s’apparente au ciel (cella, caelum) ; c’est aussi un lieu de combat, car l’ermite doit y affronter ses propres démons tentateurs. Dans la cellule s’opère le dévoilement des secrets, l’apparition de la lumière d’aurore dont la clarté grandit jusqu’au plein jour (cf. Prov., IV, 18). C’est dans la cellule que l’ermite se dépouille de ses attachements. Dans une première démarche, il a quitté le monde ; dans une seconde, il lui faut se quitter lui-même, assumer son ombre, et transmuer tout ce qu’il porte en lui d’obscur. Il apprend à vivre en tête à tête avec lui-même tout en se détachant de lui. LIRE...