Pour le cardinal Biffi, en revanche, le leader spirituel italien qui a perçu le plus clairement la mission et les dangers de l’Eglise dans le monde actuel est le père Divo Barsotti, évoqué plusieurs fois dans le livre avec admiration.
"La vérité est le destin pour lequel nous sommes faits".
C’est justement sur le primat de la vérité que le père Barsotti a fondé toute sa vie et son enseignement, en parfaite harmonie avec les lignes directrices de l’actuel pontificat. Une raison supplémentaire pour redécouvrir son héritage et le mettre en valeur.
C’est justement sur le primat de la vérité que le père Barsotti a fondé toute sa vie et son enseignement, en parfaite harmonie avec les lignes directrices de l’actuel pontificat. Une raison supplémentaire pour redécouvrir son héritage et le mettre en valeur.
C’était un autodidacte, qui n’avait jamais obtenu de diplôme en théologie. Il a beaucoup écrit: 160 livres et d’innombrables articles et textes divers, mais il n’a pas achevé une œuvre systématique. Pourtant, sa production écrite et orale témoigne d’une profondeur, d’une cohérence, d’une prévoyance, d’un sens aigu de la critique, d’une liberté d’esprit qui se révèlent aujourd’hui absolument hors du commun.
"l’Eglise a un pouvoir coercitif parce que Dieu le lui a confié et elle doit donc l’utiliser. En effet, pendant ces années (les années post conciliaires), l’anarchie se répandait au sein de l’Eglise et l’on se moquait du pape dans les Eglises d’Europe du Nord".
Par "pouvoir coercitif", Barsotti entend l’affirmation de la vérité et la condamnation de l’erreur. Exactement ce que le Concile Vatican II et, après le Concile, une grande partie de la hiérarchie catholique avaient renoncé à faire, comme il l’a dit et expliqué à plusieurs reprises: une renonciation "qui en clair niait l’essence même de l’Eglise".
Dans deux lettres, le père Barsotti a écrit à Jean-Paul II que son magistère de pape était "plus important ou au moins aussi important que le magistère du dernier Concile". Ce dernier ayant "seulement introduit des virgules dans le discours ininterrompu de la tradition", il ne comprenait pas "pourquoi l’on cite presque exclusivement ce dernier Concile".
Divo Barsotti et Benoît XVI ont en commun leur manière de lire les Ecritures Saintes et de s’imprégner de leur sens profond. Non pas en s’appuyant seulement sur l’histoire ou la philologie mais à la lumière de leur Auteur premier, l’Esprit Saint, reconnaissable dans la tradition de l’Eglise.
Chez les deux hommes, on trouve cette conscience que l’Eglise vit sur la base de la vérité et que c’est seulement de la "veritas" que jaillit la "caritas", comme l’Esprit Saint procède "ex Patre Filioque": du Père et du Fils qui est le Logos, le Verbe de Dieu.
"Je vois le progrès de l’Eglise à partir d’ici, du retour de la sainte Vérité comme fondement de chaque acte. La paix promise par le Christ, la liberté, l’amour sont pour chaque homme l’objectif à atteindre, mais il faut l’atteindre uniquement après avoir construit le fondement de la vérité et les colonnes de la foi".
Voir également : - Divo Barsotti : un prophète pour l'Eglise d'aujourd'hui
- Divo Barsotti : Dieu est Dieu
Voir également : - Divo Barsotti : un prophète pour l'Eglise d'aujourd'hui
- Divo Barsotti : Dieu est Dieu