La 1ère épître de Saint Jean (suite)
- Abbé Jean-Raphaël Dubrule
- 21 novembre 2013
topo de novembre de l’abbé Loiseau pour les Témoins
Principes généraux de lecture de la Bible
Pour bien comprendre ce que nous disent les auteurs sacrés, il est important comment doit être lue la Bible. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique indique qu’il existe plusieurs sens de lecture des textes bibliques :
1) Le sens littéral.
Il s’agit du sens voulu par l’auteur et signifié par l’écriture. Pour bien comprendre ce sens, on doit saisir le genre littéraire utilisé par l’auteur. On compte une dizaine de genres différents, qui peuvent être historiques, sapientiaux, prophétiques… Le style de l’auteur doit également être pris en considération, celui-ci peut faire de la poésie, des exagérations, de l’humour…
2) Trois sens spirituels.
Ces sens ne peuvent se comprendre qu’à partir du sens littéral.
- sens allégorique : la compréhension que nous avons des évènements rapportés est approfondie en reconnaissant leur signification dans le Christ,
- sens moral : les évènements ont été écrits pour notre instruction, afin de nous conduire à être plus justes,
- sens anagogique : les évènements ont également une signification éternelle, en lien avec la fin des temps et le retour du Christ.
1) Le sens littéral.
Il s’agit du sens voulu par l’auteur et signifié par l’écriture. Pour bien comprendre ce sens, on doit saisir le genre littéraire utilisé par l’auteur. On compte une dizaine de genres différents, qui peuvent être historiques, sapientiaux, prophétiques… Le style de l’auteur doit également être pris en considération, celui-ci peut faire de la poésie, des exagérations, de l’humour…
2) Trois sens spirituels.
Ces sens ne peuvent se comprendre qu’à partir du sens littéral.
- sens allégorique : la compréhension que nous avons des évènements rapportés est approfondie en reconnaissant leur signification dans le Christ,
- sens moral : les évènements ont été écrits pour notre instruction, afin de nous conduire à être plus justes,
- sens anagogique : les évènements ont également une signification éternelle, en lien avec la fin des temps et le retour du Christ.
Exemples :
2. Moïse et le serpent d’airain
Sens allégorique : ceux qui regarderont vers le Christ seront délivrés de leurs péchés, comme les Hébreux étaient guéris lorsqu’ils regardaient vers le serpent d’airain,
Sens moral : pour être sauvés, les hommes ne doivent pas compter que sur eux-mêmes, mais laisser le Christ agir en eux,
Sens anagogique : le Christ reviendra à la fin des temps avec sa croix.
1. Moïse traverse la mer Rouge
Sens allégorique : le baptême nous fait passer de la mort à la vie et le démon est englouti, comme les Hébreux sont passés de l’esclavage à la liberté et que pharaon a été englouti dans la mer,
Sens moral : nous devons avoir confiance en Dieu pour traverser les épreuves.
Pour un évènement rapporté, il peut n’y avoir qu’un ou deux sens spirituels. On ne retrouve pas systématiquement les sens allégorique, moral et anagogique. Pour savoir quels sont les différents sens spirituels s’un texte biblique, il faut s’appuyer sur les commentateurs, en particulier les Pères de l’Eglise. On peut également se référer aux ouvrages de dom de Montléon, ou à ceux de Divo Barsotti (synthèse des sens spirituels), ou à la collection « commentaires sur l’évangile » (mais est plus difficile à lire).
2. Moïse et le serpent d’airain
Sens allégorique : ceux qui regarderont vers le Christ seront délivrés de leurs péchés, comme les Hébreux étaient guéris lorsqu’ils regardaient vers le serpent d’airain,
Sens moral : pour être sauvés, les hommes ne doivent pas compter que sur eux-mêmes, mais laisser le Christ agir en eux,
Sens anagogique : le Christ reviendra à la fin des temps avec sa croix.
1. Moïse traverse la mer Rouge
Sens allégorique : le baptême nous fait passer de la mort à la vie et le démon est englouti, comme les Hébreux sont passés de l’esclavage à la liberté et que pharaon a été englouti dans la mer,
Sens moral : nous devons avoir confiance en Dieu pour traverser les épreuves.
Pour un évènement rapporté, il peut n’y avoir qu’un ou deux sens spirituels. On ne retrouve pas systématiquement les sens allégorique, moral et anagogique. Pour savoir quels sont les différents sens spirituels s’un texte biblique, il faut s’appuyer sur les commentateurs, en particulier les Pères de l’Eglise. On peut également se référer aux ouvrages de dom de Montléon, ou à ceux de Divo Barsotti (synthèse des sens spirituels), ou à la collection « commentaires sur l’évangile » (mais est plus difficile à lire).
La Charité du Christ dévoilée par saint « Jean »
Dans sa première épitre écrite dans les années 60, St Jean nous révèle l’Amour de Dieu. Il répond ainsi aux hérésies qui commencent à se développer depuis les années 50. Il a le désir d’ancrer la communauté dans le Christ.
Le thème développé dans le chapitre 1 est qu’il faut marcher dans la Lumière. La Lumière est la grâce de Dieu qui vient dans l’humanité, et pour marcher dans la Lumière, il nous faut marcher dans la vérité. Pour St Jean, nous devons être objectif sur nous-mêmes, ne pas nous faire illusion et être conscients que nous sommes pêcheurs. La première condition pour pouvoir marcher dans la Lumière étant justement de rompre avec le péché.
Le thème développé dans le chapitre 1 est qu’il faut marcher dans la Lumière. La Lumière est la grâce de Dieu qui vient dans l’humanité, et pour marcher dans la Lumière, il nous faut marcher dans la vérité. Pour St Jean, nous devons être objectif sur nous-mêmes, ne pas nous faire illusion et être conscients que nous sommes pêcheurs. La première condition pour pouvoir marcher dans la Lumière étant justement de rompre avec le péché.
Le chapitre 2 de la même épitre renforce cette idée et permet de mieux comprendre que Amour=marcher dans la Lumière et haine=marcher dans les ténèbres. St Jean nous révèle de nouvelles conditions pour être dans la lumière. Si quelqu’un vient à pécher, nous avons Jésus comme avocat, ce qui est très consolant pour nous, quand nous prenons conscience de nos fautes. St Paul reprend la même idée « Il intercède toujours en notre faveur » (He, 7,25 ; cette épître est la grande épître sacerdotale). Le Christ est avant tout notre avocat vis-à-vis du Père. La mission première du Christ est de nous arracher au péché et d’être notre avocat. Jn 14,16 : « Je prierai le Père qui vous donnera un autre défenseur (Paraclet), qui sera avec vous ». Dans cette phrase où Jésus nous montre les relations qui existe dans la Trinité, le Christ est vraiment défini comme notre avocat auprès du Père.
Le Christ, victime de propitiation (ou d’expiation) pour nos péchés. L’essentiel du mystère de la Rédemption est affirmé à travers ce rôle propitiatoire. Cela signifie que le Christ est la victime d’un sacrifice qui va rendre Dieu clément, bon envers nous. Au niveau de la vertu de religion, on distingue quatre finalités aux sacrifices (cette distinction a été faite par St Thomas d’Aquin) :
sacrifice de louange (latreutique),
sacrifice d’action de grâce (eucharistique),
sacrifice pour rendre Dieu clément (propitiatoire ou expiatoire),
sacrifice pour faire une demande (impétratoire).
Ces notions de sacrifices peuvent être perverties. C’est notamment le cas lorsque les hommes font des sacrifices humains, ou alors aux éléments (la mer, la forêt..). Il a fallu des siècles d’éducation pour réussir à peu à peu faire disparaitre ces perversions et à éviter les sacrifices humains. La notion de sacrifice est tout de même inscrite dans le cœur de l’Homme. Les théologiens qui nient cette dimension sacrificielle sont hérétiques, mais on trouve malheureusement souvent des raccourcis, même dans le clergé (« le Père ne peut pas envoyer son Fils au casse-pipe »).
sacrifice de louange (latreutique),
sacrifice d’action de grâce (eucharistique),
sacrifice pour rendre Dieu clément (propitiatoire ou expiatoire),
sacrifice pour faire une demande (impétratoire).
Ces notions de sacrifices peuvent être perverties. C’est notamment le cas lorsque les hommes font des sacrifices humains, ou alors aux éléments (la mer, la forêt..). Il a fallu des siècles d’éducation pour réussir à peu à peu faire disparaitre ces perversions et à éviter les sacrifices humains. La notion de sacrifice est tout de même inscrite dans le cœur de l’Homme. Les théologiens qui nient cette dimension sacrificielle sont hérétiques, mais on trouve malheureusement souvent des raccourcis, même dans le clergé (« le Père ne peut pas envoyer son Fils au casse-pipe »).