Introduction
Je voudrais au début de cet entretien faire une remarque ; je la fait en parodiant Dom Divo Barsotti dans sa prédication d’une retraite au Vatican. « Il me semble, faisait-il remarquer, que l’un des graves dangers encourus par le christianisme aujourd’hui est le ‘culturalisme’. Nous prononçons tant de discours, nous écrivons tant de livres, (je dirai nous lisons tant de livres), et tout risque de n’être qu’un pur jeu de paroles. Nous nous complaisons dans nos recherches, nos études, nous faisons confiance - avec la naïveté des enfants et la présomption des adultes - aux puissances de notre raison, comme si elle pouvait nous assurer à la fois la véritable connaissance de Dieu et le renouvellement de l’Eglise, et pendant ce temps, nous perdons le véritable contact avec Dieu : notre foi périclite, et notre message demeure stérile. Nos universités, (je dirai nos séminaires) ne nous apprennent plus à croire, nos professeurs ne nous apprennent plus à prier. La foi des simples semble plus grande et plus pure que celle des théologiens que nous sommes.